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Bolivie : le président Evo Morales face au référendum révocatoire
LA PAZ, 11 mai 2008 (LatinReporters.com) -
Les observateurs fixent à août ou septembre 2008 la date du référendum
dit révocatoire en Bolivie. L'occasion pour les Boliviens de dire
oui, tu restes, ou non, fais tes valises, à leur président
amérindien de gauche Evo Morales. Son allié vénézuélien
Hugo Chavez avait survécu en 2004 à cette version sud-américaine
de la roulette russe.
Pour défenestrer Evo Morales, il faudra qu'au référendum le non surpasse à la fois les 53,7% et les 1.544.374 voix de son triomphe à la présidentielle de décembre 2005. "Les urnes et non les armes", comme le dit Evo Morales, seraient donc appelées à dénouer la crise, à conjurer les risques d'une guerre civile entre, d'une part, l'ouest andin défavorisé où dominent les autochtones de gauche et, d'autre part, l'est amazonien riche en hydrocarbures que veut gérer une majorité de libéraux blancs et métis. Jugeant illégale pour vices de forme et de fond le projet de nouvelle Constitution socialiste et indigéniste du président Morales, le département de Santa Cruz, le plus vaste et le plus riche de Bolivie, a plébiscité le 4 mai par 85,6% de oui son autonomie régionale. Les départements de Pando, Beni et Tarija comptent faire de même en juin. La fièvre des autonomies, qualifiées aussi d'illégales, coupe ainsi le pays en deux, couvrant la totalité de l'orient bolivien. Evo Morales y voit un "complot impérialiste". Le vénézuélien Hugo Chavez se dit prêt à le soutenir militairement. L'opposition bolivienne est persuadée que le référendum révocatoire sera fatal au président Morales, mais ce dernier croit que le peuple, dont il se réclame, balaiera plutôt les gouverneurs qui ont pris la tête de la fronde régionale. Le référendum révocatoire décidera en effet non seulement de la continuité du chef de l'Etat, mais aussi de celle des gouverneurs des neuf départements boliviens. © LatinReporters.com - Amérique latine - Espagne
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