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Les papis de l'ETA géraient l'impôt révolutionnaire: 12 arrestations en France et en Espagne
Le réseau, précise la police, blanchissait aussi les fonds extorqués, parfois investis dans des paradis fiscaux. En France et en Espagne, un hôtel, des appartements et d'autres biens sont sous séquestre. Plus de cinquante comptes bancaires ont été bloqués. Deux des détenus sont des femmes et six sont âgés de 62 à 73 ans. Parmi ces papis militants présumés de l'ETA, l'aîné est le célèbre Julen Madariaga, l'un des fondateurs en 1959 de l'organisation terroriste. Domicilié légalement à Saint-Pée-sur-Nivelle, dans le département français des Pyrénées atlantiques, il qualifiait dans de récentes interviews la lutte armée de "contre-productive". Le coup de filet policier fait d'autant plus de bruit que le président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, est sur le point d'annoncer au Parlement l'ouverture officielle de pourparlers de paix avec l'ETA. Celle-ci a décrété le 22 mars dernier un "cessez-le-feu permanent". Les douze arrestations sont "une attaque frontale contre les espoirs de paix" estime Arnaldo Otegi, leader du parti hors-la-loi Batasuna, branche politique de l'ETA. Le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, affirme au contraire que le processus de paix reste sur les rails, mais que "ni les juges ni les policiers ne se croisent les bras". Il répond ainsi aux critiques de l'opposition de droite, qui assimile l'imminent dialogue de paix avec l'ETA à une victoire des terroristes sur l'Etat de droit. © LatinReporters.com - Amérique latine - Espagne |