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Le Bavard Latino Espagne, pêcheurs et pirates en fête: otages libérés au large de la Somalie
MADRID, dimanche 27 avril 2008 (LatinReporters.com) -
"Tiens bon la vague, tiens bon le vent, hisse et hooooo, Zapateroooooo ...". Cap sur le
paradis touristique des Seychelles sous escorte militaire navale, les 26
pêcheurs du thonier basque Playa de Bakio, libérés samedi
par les pirates somaliens, chantent la fin de leurs six jours de séquestration.
Ex-otages, pirates et Espagne officielle sont en fête. Une véritable
Alliance des civilisations, comme l'aime José Luis Rodriguez Zapatero.
Les cinq Basques, huit Galiciens et treize Africains de l'équipage
du Playa de Bakio savourent une liberté enrichie de gloire. Coupures
de presse et vidéo-copies de journaux télévisés
se transmettront de génération en génération
au sein de leurs familles sorties brièvement, au large de la Somalie,
de l'anonymat du commun des mortels.
Les pirates, eux, célèbrent leur fortune. Ils ont empoché
la rançon de 1,2 million de dollars. Au rythme de plus de 200 abordages
annuels, la plupart dans l'océan Indien et ses recoins africano-arabiques, il leur faudra
tôt ou tard investir dans l'immobilier à Marbella, l'inévitable
lessiveuse andalouse de billets sales de la planète. L'Espagne n'aurait
alors rien perdu, puisque les rançons viendraient y relancer la construction
en crise.
Quant au socialiste Zapatero, jeune capitaine politique au long cours qui
navigue déjà en seconde législature, il fait attribuer
par sa porte-parole Maria Teresa la libération des pêcheurs
au triomphe de sa diplomatie et à son goût pour le dialogue,
préféré à la force. Sur la rançon, silence
officiel que veulent briser les rabat-joie de droite. Ils clament que payer encourage la piraterie.
Ah bon!?
Contrairement à la France sarkozyste deux semaines plus tôt
après la libération des otages du voilier français Ponant
(non, Ingrid Betancourt n'était pas à bord), aucune tentative
de l'Espagne zapatériste de poursuivre les pirates, probablement musulmans,
ni de récupérer leur butin. Ce serait gâcher la fête.
Dans l'Alliance des civilisations, besos para todos.