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Fidel et Raul Castro engrangent un succès médiatique et diplomatique Cuba - Sommet non-alignés: déclaration finale (texte intégral)
Plus de 50 des 118 pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine membres du MNA étaient représentés à La Havane par leur président ou chef de gouvernement. Quoique convalescent, le président cubain Fidel Castro est toujours hospitalisé depuis une grave opération subie le 27 juillet. Le sommet a donc été présidé par son frère, Raul Castro, qui consolide ainsi sa stature de successeur probable du Lider Maximo. Il le remplace "à titre provisoire" à la tête de l'Etat depuis le 31 juillet. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et les présidents Hugo Chavez (Venezuela), Evo Morales (Bolivie) et Mahmoud Ahmadinejad (Iran) ont été avec Raul Castro et Felipe Perez Roque, ministre cubain des Relations extérieures, les personnalités les plus en vue de la réunion. Leurs hommages répétés à Fidel Castro, qui a reçu dans sa chambre médicalisée MM. Annan, Chavez, Morales et d'autres personnalités, ainsi que l'omniprésence du leader convalescent dans les médias cubains ont fait du Comandante le président virtuel du sommet. Succédant à la Malaisie, Cuba assume désormais le présidence du MNA pour trois ans. L'Egypte prendra le relais en 2009. Pouvant être considéré comme le symbole des liens de La Havane avec les deux tiers des capitales de la planète, le sommet a rompu l'image d'isolement dans lequel Washington veut maintenir le régime castriste. Le MNA a donc offert à Cuba un succès médiatique et diplomatique, d'autant plus que les Etats-Unis, quoique moins cités dans les textes officiels que dans les discours, sont la cible manifeste de la plupart des critiques et revendications des non-alignés. On notera néanmoins que la Déclaration finale soutient les gouvernements irakien et afghan, mis en place et soutenus par Washington et ses alliés. Il revient à la présidence cubaine du MNA de promouvoir la solidarité entre pays du Sud conformément à la "Déclaration relative aux buts et principes" actualisés des non-alignés. Ce document distinct de la Déclaration finale est l'un des principaux adoptés lors du sommet. Il trace en principe les grands axes d'une relance du MNA, en déclin depuis la fin de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique. Un autre document intitulé "Déclaration sur la question nucléaire en République islamique d’Iran" réaffirme "le droit fondamental et inaliénable de tous les Etats à la recherche, à la production et à l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques". Dans la Déclaration finale proprement dite, on remarquera la longue vingtaine de paragraphes dédiés au terrorisme. Il y est condamné "sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations". Néanmoins, les pays du MNA affirment que "la lutte des peuples... pour leur autodétermination et leur libération nationale ne constitue pas du terrorisme". La Déclaration finale affirme en outre que "la brutalité contre des peuples sous occupation étrangère doit être constamment dénoncée comme la pire forme de terrorisme".
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