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Le brigadier-chef Jean-Serge Nérin avait été abattu le 16 mars 2010
France / fusillade mortelle : l'ETA accuse la police française, qui dément
MADRID, dimanche 4 avril 2010 (LatinReporters.com) - Les séparatistes
basques de l'ETA accusent la police française d'avoir été
la première à ouvrir le feu et de porter ainsi, selon l'ETA,
la responsabilité de la fusillade du 16 mars 2010 à Dammarie-les-Lys
(France, Seine-et-Marne) lors de laquelle était tué un policier français.
L'accusation de l'ETA est contenue dans un communiqué diffusé dimanche 4 avril, jour de la Patrie basque, par le quotidien basque Gara, proche des indépendantistes. Le 16 mars dans la soirée, des policiers français arrêtaient à Dammarie-les-Lys quatre personnes qui volaient des voitures, quand d'autres membres présumés de l'ETA sont arrivés dans deux véhicules et un des occupants a ouvert le feu, selon une source judiciaire française. Au cours de la fusillade, le brigadier-chef Jean-Serge Nérin a été tué. Il s'agit du premier policier français abattu par l'ETA en un demi-siècle d'existence de l'organisation indépendantiste basque, considérée comme terroriste depuis 2002 par l'Union européenne. Les indépendantistes affirment dans leur communiqué qu'après avoir "neutralisé" ce soir-là quatre militants de l'ETA, la police française "a tiré deux fois en direction d'un militant au sol et sans arme". Cela aurait précipité l'intervention des membres du commando qui n'avaient pas été interceptés. Un seul homme de 27 ans, qui a reconnu appartenir à l'ETA, a été arrêté à l'issue des événements du 16 mars. Ses complices ont pu fuir. Voir traduction automatique et version originale de la page de Gara sur laquelle est présenté le communiqué accusateur de l'ETA. La police française rejette les accusations de l'ETA La direction générale de la police nationale française (DGPN) a rejeté dimanche les accusations de l'organisation séparatiste basque ETA. Dans un communiqué transmis à l'Agence France Presse (AFP), la DGPN "condamne à nouveau fermement cette action terroriste de l'ETA sur le territoire français" et "s'inscrit en faux contre les accusations proférées par les membres de cette organisation en contradiction avec les éléments de l'enquête". La DGPN ajoute qu'elle "prend acte du fait que l'organisation séparatiste basque ETA revendique l'action de commando menée le 16 mars". Nouvel appel de l'ETA à la négociation Le communiqué de l'ETA publié par Gara appelle par ailleurs l'Espagne et la France à "abandonner le chemin stérile de la répression et, à travers le dialogue et la négociation, à se positionner en faveur d'une solution démocratique basée sur le respect de la volonté du peuple basque". L'organisation déclare qu'elle va analyser "les opinions émises par les agents internationaux". Il s'agit d'une référence probable à un document présenté le 29 mars au Parlement européen par le médiateur Brian Currin, qui n'est pas soutenu, en tout cas publiquement, par le gouvernement espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero, échaudé par l'échec des dernières négociations avec l'ETA en 2006 et 2007. Brian Currin, qui a travaillé sur les dossiers nord-irlandais et sud-africain, propose notamment un "cessez-le-feu permanent", "unilatéral et inconditionnel", qui serait contrôlé par un organisme international. "Toutefois, nous voulons préciser que la désactivation de la riposte armée ne règle pas le conflit politique" prévient l'ETA. LatinReporters.com - Amérique latine - Espagne |