L'accusation de l'ETA est contenue dans un communiqué diffusé dimanche 4 avril, jour de la Patrie basque, par le quotidien basque Gara, proche des indépendantistes.
Le 16 mars dans la soirée, des policiers français arrêtaient
à Dammarie-les-Lys quatre personnes qui volaient des voitures, quand
d'autres membres présumés de l'ETA sont arrivés dans
deux véhicules et un des occupants a ouvert le feu, selon une source
judiciaire française.
Au cours de la fusillade, le brigadier-chef Jean-Serge Nérin a été
tué. Il s'agit du premier policier français abattu par l'ETA
en un demi-siècle d'existence de l'organisation indépendantiste basque,
considérée comme terroriste depuis 2002 par l'Union européenne.
Les indépendantistes affirment dans leur communiqué qu'après avoir
"neutralisé" ce soir-là quatre militants de l'ETA, la police française "a tiré
deux fois en direction d'un militant au sol et sans arme". Cela aurait précipité l'intervention des membres du commando qui n'avaient pas été interceptés.
Un seul homme de 27 ans, qui a reconnu appartenir à l'ETA, a été
arrêté à l'issue des événements du 16 mars. Ses complices ont pu
fuir.
Voir
traduction automatique et
version originale de la page
de Gara sur laquelle est présenté le communiqué accusateur de l'ETA.
La police française rejette les accusations de l'ETA
La direction générale de la police nationale française
(DGPN) a rejeté dimanche les accusations de l'organisation séparatiste
basque ETA.
Dans un communiqué transmis à l'Agence France Presse (AFP), la DGPN "condamne
à nouveau fermement cette action terroriste de l'ETA
sur le territoire français" et "s'inscrit en faux contre les accusations
proférées par les membres de cette organisation en contradiction
avec les éléments de l'enquête".
La DGPN ajoute qu'elle "prend acte du fait que l'organisation séparatiste
basque ETA revendique l'action de commando menée le 16 mars".
Nouvel appel de l'ETA à la négociation
Le communiqué de l'ETA publié par Gara appelle par ailleurs
l'Espagne et la France à "abandonner le chemin stérile de la
répression et, à travers le dialogue et la négociation,
à se positionner en faveur d'une solution démocratique basée
sur le respect de la volonté du peuple basque".
L'organisation déclare qu'elle va analyser "les opinions émises
par les agents internationaux". Il s'agit d'une référence probable
à un document présenté le 29 mars au Parlement européen
par le médiateur Brian Currin, qui n'est pas soutenu, en tout cas
publiquement, par le gouvernement espagnol de José Luis Rodriguez
Zapatero, échaudé par l'échec des dernières négociations
avec l'ETA en 2006 et 2007.
Brian Currin, qui a travaillé sur les dossiers nord-irlandais et sud-africain,
propose notamment un "cessez-le-feu permanent", "unilatéral et inconditionnel",
qui serait contrôlé par un organisme international.
"Toutefois, nous voulons préciser que la désactivation
de la riposte armée ne règle pas le conflit politique" prévient
l'ETA.
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