Argentine et Brésil appuieront les représailles
BRASILIA / BUENOS AIRES / QUITO 14 septembre 2001 (latinreporters.com)
- Annonçant leur appui aux représailles que le président
George W. Bush prépare pour répondre à l'attaque terroriste
lancée le 11 septembre contre New York et Washington, l'Argentine
et le Brésil sont les pays latino-américains qui affichent
la solidarité la plus active avec la volonté des Etats-Unis
et de leurs alliés de l'OTAN de lutter contre le terrorisme international. "L'Argentine utilisera tous les moyens à sa disposition" pour contribuer "au succès des mesures que les Etats-Unis et leurs alliés décideront d'adopter" (contre les coupables de l'attaque terroriste du 11 septembre) affirme une déclaration officielle lue jeudi à Buenos Aires devant une commission parlementaire par le ministre argentin des Relations extérieures, Adalberto Rodriguez Giavarini. "Dans cette affaire, on ne peut être neutres ou indifférents. L'Argentine embrasse la cause de la démocratie, de la liberté et de la civilisation face à la barbarie" a poursuivi le ministre. Adalberto Rodriguez Giavarini n'a pas exclu une participation de militaires argentins aux représailles, mais il a conditionné cette hypothèse à un vote du parlement. En 1991, l'Argentine fut l'unique pays latino-américain à participer à la Guerre du Golfe contre l'Irak. Le président de l'époque, Carlos Menem, avait envoyé deux navires de guerre, malgré l'avis contraire du parlement argentin. A Brasilia, le chef de la diplomatie brésilienne, le ministre Celso Lafer, annonçait jeudi que le Brésil appuiera toutes les actions que les Etats-Unis ou l'ONU adopteront pour répondre aux attaques terroristes sur Washington et New York. "La tradition diplomatique brésilienne favorise la paix, le dialogue et la tolérance. Néanmoins, comme membre des Nations unies, nous obéirons aux décisions qui seront prises pour combattre le terrorisme" a déclaré Celso Lafer lors d'une conférence de presse. Contrairement à son homologue argentin, il n'a pas évoqué une éventuelle participation militaire de son pays aux représailles. Par ailleurs, une politique commune des pays d'Amérique latine contre le terrorisme sera étudiée rapidement au sein du Groupe de Rio, organe de consultation politique qui rassemble tous les pays latino-américains, à l'exception de Cuba. Selon le président chilien Ricardo Lagos, membre de la troïka qui dirige actuellement le Groupe de Rio, "cette attaque (du 11 septembre contre les Etats-Unis) est une attaque contre chacun de nous, pas seulement contre les tours de New York ou contre le Pentagone, mais aussi contre les édifices de chacune de nos villes". Des évaluations provisoires indiquent que près d'un millier de Latino-Américains, soit 20% du nombre de disparus établi actuellement par la mairie de New York, pourraient avoir péri dans l'effondrement des deux tours du World Trade Center, frappées de plein fouet par deux Boeing détournés avec leurs passagers par des pirates de l'air kamikazes. On compterait notamment parmi les disparus 500 Mexicains, 200 Colombiens, une cinquantaine d'Equatoriens et également une cinquantaine de Péruviens.
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