Madrid, 23 février 2017 (LatinReporters.com) - L'Argentine est la protagoniste de la 36e édition de la Foire internationale d'art contemporain (ARCO) de Madrid avec une vaste participation de douze galeries présentant des artistes consacrés et d'autres émergents non connus encore des collectionneurs et du public.
Parallèlement, un réseau dédié à toutes les disciplines inondera la capitale de l'Espagne dans certains des musées les plus importants et dans des centres culturels, avec des œuvres théâtrales, des films ou de la musique contemporaine du pays sud-américain.
L'Argentine « fuit de la nostalgie » et veut « montrer au monde son présent », a dit le ministre argentin de la Culture, Pablo Avelluto.
La méga-foire d'art avant-gardiste réunit jusqu'au 26 février 200 galeries de 27 pays, dont 41 sont originaires de l'Amérique latine, en particulier du Brésil, de Colombie, du Chili, de Cuba, du Guatemala, du Mexique, du Panama, du Pérou et bien sûr d'Argentine.
Des centaines de peintures, collages, dessins, photographies, sculptures et compositions originales reflètent à ARCO un panorama général de l'art contemporain avec des artistes conventionnels ou plus conceptuels dans cette vitrine à l'accent latino marqué née en 1982 et qui est déjà une référence parmi les grands rendez-vous mondiaux du secteur.
Les nouvelles tendances artistiques, de l'esthétique au néo-baroque latino-américain et de l'art conceptuel à l'hyperréalisme se partagent l'espace d'ARCO, offrant aux jeunes artistes une opportunité importante de visibilité internationale.
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Sculpture de l'Espagnol Juan Muñoz "Trois hommes rient", œuvre parmi les plus chères d'ARCO. (Photo Pilar Valero / LatinReporters.com) |
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Les grandes préoccupations politiques du monde contemporain ne sont pas très présentes dans cette édition de la foire. Des références symboliques à des thèmes sociaux apparaissent néanmoins.
Se distinguent des artistes argentins tels que Marcelo Pombo avec son « Bodhisatwa », un émail sur papier, Marcia Schwartz et son « Bain du morocho [homme brun] », Jorge Machi et sa « Marche des Saints » ou Nicolás Robbio avec le « Monument Simón Bolivar » de la série « Modèles pour un conte américain ».
Dans sa série « Les inondés », l'huile sur toile « Homme avec matelas » de la colombienne Beatriz González illustre la tragédie que souffrit son pays lors de la vague hivernale 2010-2011, lorsque des familles chargées de biens personnels parcouraient les chemins dévastés.
Références sociales illustrées aussi par les Guatémaltèques Jorge de León et Alberto Rodríguez, qui dénoncent la manière dont la presse jaune décrit la vie quotidienne complexe de leur pays.
L'activiste chinois Ai Weiwei, présenté par la prestigieuse Lisson Gallery, attire la curiosité du public avec ses « Vases colorés » de la dynastie Han.
« Le triomphe du Nautilus » de Salvador Dalí, d'un prix de 1,4 million d'euros, et la sculpture de l'Espagnol Juan Muñoz « Trois hommes rient », à la vente pour 1,5 million d'euros, sont deux des œuvres les plus chères de la foire.
ARCO est aussi un aimant pour collectionneurs et amateurs pouvant se permettre d'investir dans l'art, ce qui, selon les organisateurs, est devenu plus accessible grâce à la baisse des prix dans le cadre de la crise économique.
Le président argentin Mauricio Macri, en visite d'État en Espagne, a inauguré officiellement ARCO ce 23 février aux côtés des souverains espagnols Felipe et Letizia.