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Chili: les socialistes pour un accord électoral avec les communistes

SANTIAGO, 13 juin 2001 (LatinReporters.com) - Les socialistes chiliens croient pouvoir convaincre leurs alliés de la coalition gouvernementale de conclure un " pacte instrumental " avec le Parti communiste avant les élections législatives de décembre prochain.

" Ce pacte viserait à ce que la Concertation (nom donné à la coalition gouvernementale) obtienne plus de votes et à ce que les communistes ne soient pas exclus (du parlement) " déclare le président du Parti socialiste chilien, Camino Escalona.

Le 11 décembre, les électeurs chiliens renouvelleront la totalité de la chambre des députés et la moitié du sénat. C’est pour affronter cette échéance que le parti socialiste, l’un des piliers de la coalition au pouvoir au Chili depuis le retour de la démocratie en 1990, souhaite un accord électoral avec les communistes.

Mais la force la plus importante de la coalition, la Démocratie chrétienne, s’y refuse. Elle craint qu’un pacte avec les communistes n’éloigne des électeurs du centre et de droite, une hypothèse que Camino Escalona qualifie de " mythe ". Quant au Parti pour la démocratie (social-démocrate), troisième force en importance de l’alliance gouvernementale, il reste pour le moins réservé à l’égard de la proposition socialiste.

Le Parti communiste chilien, l’un des plus actifs du continent, mobilise environ 5% des électeurs. Le système électoral actuel privilégie la création de deux grandes alliances et l’empêche d’être représenté au parlement.

Camino Escalona propose que dans " deux ou trois " circonscriptions, la Concertation ne présente pas de candidats socialistes ni sociaux-démocrates ni radicaux afin de favoriser l’élection de communistes. Selon le président du parti socialiste, " il est important, si l’on considère la notion d’Etat démocratique, de rompre l’exclusion des communistes du système politique ".

La principale dirigeante du Parti communiste chilien, Gladys Marin, estime qu’un accord électoral avec la Concertation " mettrait fin à l’immobilisme de la démocratie ". Gladys Marin s’est montrée optimiste à l’issue d’une rencontre sur cette question avec le vice-président de la République chilienne, le socialiste Jose Miguel Insulza.

Quant aux militaires, il se gardent pour l’instant de commenter l’éventuelle élection de députés et de sénateurs communistes.


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