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Convention antiterroriste continentale

Amérique latine - L'essentiel de la semaine (du 3 au 9 juin 2002)

QUITO, dimanche 9 juin 2002 (latinreporters.com )

La "Convention interaméricaine contre le terrorisme", qui prévoit notamment la confiscation des biens et avoirs des groupes considérés comme terroristes,  a été approuvée à Bridgetown, capitale de la Barbade, par les 34 pays membres de l'OEA (Organisation des Etats américains). La Convention oblige les membres de l'OEA (tous les pays des Amériques, sauf Cuba) à prévenir et combattre le terrorisme et ses sources de financement. Ni l'asile politique ni le statut de réfugié ne devraient plus être octroyés à ceux sur qui pèsent des soupçons fondés de participation à une attaque terroriste. Des motifs politiques ne pourront plus être invoqués pour refuser l'extradition de tels suspects lorsqu'ils seront formellement accusés de terrorisme.

Pour éviter des différences nationales d'appréciation sur le caractère terroriste ou non d'un accusé ou d'une action, la Convention a fait siennes les définitions de délits inclues dans dix conventions internationales ratifiées par tous les pays de l'OEA. Parmi ces conventions figurent notamment celle de La Haye contre le détournement d'avions, ainsi que celles de l'ONU contre l'attaque de personnes protégées au niveau international, contre la prise d'otages et contre les attentats à l'explosif.

La guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes) veut évincer toute autorité locale ou nationale des départements du Caqueta et du Putumayo, qui couvrent 114.000 km2 (près de trois fois la superficie de la Suisse) au sud du pays, jusqu'aux frontières avec l'Equateur et le Pérou. Le journal libéral "El Tiempo", premier quotidien de Colombie, a attribué aux FARC l'intention de "créer une république indépendante" sur ces territoires. Cette ambition expliquerait les menaces de mort de la guérilla contre les maires, les conseillers municipaux et les magistrats de ces départements. Deux maires de la région, ceux de Montañita et de Solita, ont déjà été assassinés et la majorité des autres envisagent de renoncer à leurs fonctions. La démilitarisation du Caqueta et du Putumayo est l'une des conditions posées par les FARC à la reprise de négociations avec les autorités de Bogota. Parmi les 1090 municipalités de Colombie, 180 échappent au contrôle de la force publique.

Au Venezuela, le gouvernement a affirmé que la tranquillité est totale dans le pays et dans les casernes et que les informations sur une soi-disant nouvelle tentative de coup d'Etat "sont des rumeurs malintentionnées poursuivant un but politique". Le président Hugo Chavez a menacé de retirer leur concession aux radios et télévisions qui transmettraient de la "propagande terroriste". L'opposition a réclamé des poursuites judiciaires contre le président, qu'elle accuse de "malversation" portant sur plus de deux milliards de dollars, destinés à un fonds d'épargne, mais utilisés par le gouvernement pour couvrir des dépenses courantes.

La pauvreté frappe 51,4% des Argentins, soit 18.219.000 personnes, a révélé un rapport gouvernemental. L'Institut national argentin des statistiques qualifie de pauvre une famille (un couple avec deux enfants) ayant un revenu total inférieur à 266 pesos (179 dollars) par mois. Le taux de pauvreté était estimé à 32% en octobre 1998 et à 40% en octobre 2001. Favorite, avec 35,8% des intentions de vote, de la prochaine élection présidentielle argentine prévue pour septembre 2003 (mais qui pourrait être anticipée), la députée de centre gauche Elisa Carrio, dirigeante de l'ARI (Alternative pour une République des égaux), a souhaité une victoire de la gauche à l'élection présidentielle brésilienne d'octobre prochain afin que surgisse "un nouveau progressisme en Amérique latine". Selon Elisa Carrio, une Argentine et un Brésil progressistes pourraient notamment, ensemble,  "reconstruire le Mercosur" (marché commun englobant le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay).

Au Mexique, divers secteurs politiques et sociaux ont exigé des autorités une enquête exhaustive pour retrouver les responsables du massacre de 26 indigènes, le 31 mai à Oaxaca (sud du pays). Attribué à une vengeance dans le cadre d'un ancien conflit entre deux communautés indigènes qui se disputent des terres, le massacre a éclaboussé le gouvernement du président Vicente Fox en ramenant au premier plan le problème de l'impunité, dénoncée depuis de nombreuses années au Mexique par les défenseurs des droits de l'homme.


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