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Colombie : le sourire d'Emmanuel et de Clara Rojas, sa mère ex-otage des FARC |
BOGOTA, 10 mai 2008 (LatinReporters.com) - Les premières photos
à visage découvert du petit Emmanuel, avec sa mère Clara
Rojas, ex-otage de la guérilla marxiste des FARC (Forces armées
révolutionnaires de Colombie), sont publiées dans le numéro
daté du 7 au 20 mai 2008 de la revue colombienne Jet-set. L'avocate Clara Rojas et Ingrid Betancourt, à l'époque candidates respectives à la vice-présidence et à la présidence de la Colombie pour le parti écologiste Verde Oxígeno (Oxygène vert), furent enlevées ensemble par les FARC le 23 février 2002 dans le sud de la Colombie alors qu'elles étaient en campagne pour l'élection présidentielle. Séquestrée pendant près de six ans, Clara Rojas a été libérée le 10 janvier 2008. Ingrid Betancourt, elle, demeure à ce jour aux mains de la guérilla. Si Ingrid est devenue le symbole international de la souffrance de centaines d'otages, Clara est célèbre pour avoir enfanté Emmanuel dans un camp de la guérilla après une relation consentie avec un guérillero dont on ignore le nom et le sort. Arraché à sa mère par les FARC et confié à un villageois sympathisant des rebelles, Emmanuel fut pris en charge par les services colombiens de la protection de l'enfance suite à une hospitalisation qui donna l'alerte sur son cas. Les FARC tentèrent en vain de le récupérer pour le livrer en même temps que sa mère et jouir ainsi du plus fort impact médiatique possible lors d'une libération d'otages organisée avec le président vénézuélien Hugo Chavez, allié déclaré des insurgés marxistes colombiens. Le drame d'Emmanuel et la tentative de l'utiliser politiquement dégradèrent fortement l'image des FARC au sein de l'opinion internationale. Des tests ADN confirmèrent que le garçonnet, qui aura 4 ans le 20 juillet prochain, est le fils de Clara Rojas. |