Espagne-terrorisme: Noël et nouvel an sous haute sécurité policière et militaire
"Un plan spécial de sécurité préventive" contre "la menace du terrorisme islamiste qui montre des indices croissants de gravité" a été annoncé mardi soir à Madrid par le président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. Il avait réuni dimanche un cabinet de crise pour évaluer la menace terroriste lors des fêtes de fin d'année.
Dans la crainte de nouvelles actions terroristes de fondamentalistes musulmans, les fêtes chrétiennes de Noël et du jour des Rois (le 6 janvier, férié en Espagne) sont considérées comme des dates très sensibles. Le ministère espagnol de l'Intérieur précise que dès ce mercredi à minuit et jusqu'au 8 janvier, la garde civile, la police nationale et municipale et les polices régionales basque et catalane protégeront davantage les installations énergétiques, les zones touristiques, les centres commerciaux, les événements sportifs, les transports collectifs, les aéroports et les gares routières et ferroviaires. L'armée surveillera des voies ferrées, surtout le parcours du TGV Madrid-Séville, visé en avril par les islamistes. Aviation et marine seront aussi en alerte. Selon des sources gouvernementales citées par le quotidien madrilène El Pais, les interrogatoires récents de détenus islamistes auraient révélé la présence en Espagne d'un groupe terroriste prêt à frapper "de manière imminente". Trois marocains accusés de rechercher des explosifs ont été arrêtés ce mercredi aux environs de 3h30 en Catalogne, dans la province de Barcelone. Et vers 7h15, la façade de la caserne de la garde civile de la localité de Luna (province de Saragosse) a été endommagée par l'explosion d'un engin de faible puissance. Cet attentat sans gravité n'était pas encore revendiqué mercredi soir. Le ministre de l'Intérieur, José Antonio Alonso, a dit aux journalistes que la bombe présentait les mêmes caractéristiques que celles utilisées ces dernières semaines par les séparatistes basques de l'ETA. Quatre autres Marocains avaient été interpellés vendredi dernier sur l'île de Lanzarote, dans l'archipel des Canaries. Deux d'entre eux, l'imam Abdallah Mourib et Hassan el Haski ont été envoyés en prison mardi soir. Soupçonné d'être l'un des principaux chefs en Europe du Groupe islamique combattant marocain (GICM), Hassan el Haski est inculpé de participation à la préparation du massacre de Madrid du 11 mars. Vous pouvez réagir à cet article sur notre forum
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