Près de 10 mois après le drame, la famille de l'enseignante française en appelle à la presse
Guatemala: où en est l'enquête sur l'assassinat de Florence Denèfle?
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FLORENCE DENÈFLE - Son corps fut retrouvé le 25 mars 2010 à 17 km de son domicile de Guatemala Ciudad. Photos http://justicepourflo.org |
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Jeudi 13 janvier 2011 (LatinReporters.com) - Enseignante au lycée français de Guatemala Ciudad, Florence
Denèfle, 33 ans, fut enlevée à son domicile dans la
soirée du 24 mars 2010. On retrouva son corps le lendemain à 17 km de là, sur les
bas-côtés d'une route des environs de la capitale. Il ne portait
aucune marque de violence apparente. Les enquêteurs ont conclu à
un meurtre par asphyxie. Près de dix mois après le drame, la
famille de cette fonctionnaire, détachée au ministère
des Affaires étrangères français, mobilise la presse pour dénoncer
les lenteurs de l'enquête de la police guatémaltèque.
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LE DOSSIER (cliquer sur l'image) |
Enlèvement crapuleux qui aurait mal tourné? Crime gratuit?
Demande de rançon avortée? Le mystère reste entier.
Un mandat d'arrêt a été lancé contre un
témoin capital, mais cet homme a semble-t-il disparu. Une information
judiciaire est en cours en France, confiée à deux juges
d'instruction, mais cette procédure est dépendante de l'avancée
des recherches menées sur place.
La famille, qui réside au sud de la France, à Amélie-les-Bains
(Pyrénées-Orientales), est soutenue au Guatemala par l'association
Sobrevivientes (Survivantes), qui se bat pour que justice soit rendue dans des affaires
de violences à l'égard des femmes dans ce pays d'Amérique
centrale. L'association s'est portée partie civile au nom de la famille
et contribue à l'enquête.
"Nous voulons que le coupable soit arrêté, jugé et puni
et que soit rendue sa dignité à ma fille" déclarait
Edwige Denèfle-Laigle, mère de Florence, lors d'une conférence
de presse organisée le 6 janvier dernier à Perpignan par la
famille de la victime. "Sur les conseils du Quai d'Orsay, nous avions peu
communiqué pour des raisons de sécurité" indiquait alors
le beau-père de Florence, François Laigle. "Paradoxalement,
c'est aujourd'hui ce même ministère [des Affaires étrangères
français] qui pousse la famille à organiser cette conférence
de presse afin d'inciter les autorités guatémaltèques
à agir" enchaînait l'avocat de la famille, Me Etienne Nicolau.
Le dossier (cliquer sur l'image ci-contre) établi par les proches de Florence Denèfle
pour cette conférence de presse du 6 janvier est éloquent.
Avec de nombreux liens, il revient sur l'assassinat, présente la biographie
de Florence et dépeint l'un des pays les plus violents de la planète,
le Guatemala, où en moyenne dix-sept homicides sont perpétrés
chaque jour sous le couvert d'une large impunité.
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