Amérique latine: valeur des exportations en baisse de 4% en 2001
Le secrétaire exécutif de la CEPALC, José Antonio Ocampo, estime que l'impact du recul est d'autant plus fort que les exportations des pays de la région avaient progressé considérablement, de 23%, en 2000. "La croissance fut très remarquable entre 1999 et 2000, lorsque les exportations passèrent mensuellement de 23,5 milliards à 28,3 milliards de dollars, tandis qu'en 2001 elles baissèrent à 27,2 milliards de dollars mensuels" précise José Antonio Ocampo. Il souligne que la réduction importante des prix des produits exportés a affecté particulièrement le pétrole, le café et l'industrie minière. En novembre 2001, le prix du baril de pétrole atteignait 18 dollars, contre un maximum de 30 dollars en 2000. Selon la CEPALC, la quasi totalité des pays latino-américains virent l'an dernier leurs exportations croître en volume, mais diminuer en valeur. Les plus touchés furent les pays pétroliers et miniers.
Malgré une forte augmentation de ses envois à l'extérieur, le Chili enregistra une baisse importante de la valeur exportée, à cause surtout de la réduction du prix du cuivre, qui représente 40% des exportations chiliennes. La chute des prix sur les marchés extérieurs pénalisa également la Bolivie, l'Equateur et la Colombie. Le Venezuela, quatrième exportateur mondial de pétrole brut, fut frappé plus gravement encore, ses exportations reculant tant en volume qu'en valeur. Le Mexique, les pays d'Amérique centrale et ceux des Caraïbes, tous très liés à l'économie des Etats-Unis, ont été les plus atteints par la décélération de la première puissance mondiale. En 2001, les exportations mexicaines baissèrent en valeur de 3%, celles des pays centraméricains de 6% et celles en provenance des Caraïbes de 9%. Quant à la chute du prix du café, la CEPALC relève qu'elle affecta spécialement le Guatemala, le Nicaragua et le Honduras, trois pays d'Amérique centrale. Divers experts ne relevant pas nécessairement de la CEPALC attribuent la crise mondiale du café à la surproduction du Vietnam, devenu en dix ans le second producteur de la planète, derrière le Brésil, grâce à des aides européennes au développement octroyées sans tenir compte de leur impact sur l'économie d'autres régions. L'effondrement des cours du café pousse actuellement des milliers de paysans colombiens et péruviens à abandonner cette culture au profit de la coca, matière première de la cocaïne.
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