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Les négociations entre guérilla et Bogota s'ouvriront à Oslo
Cuba, Norvège, Venezuela et Chili liés au dialogue Colombie-Farc pour la paix
 

   

 
Le président colombien Juan Manuel Santos (à gauche) et le chef suprême de la guérilla des Farc, Rodrigo Londoño Echeverri, alias "Timoleón Jiménez" ou "Timochenko". (Archives - Photos RCN)

BOGOTA, jeudi 30 août 2012 (LatinReporters.com) - Après une prochaine ouverture à Oslo, Cuba sera le siège principal des pourparlers de paix entre le gouvernement de la Colombie et la guérilla des Farc, avec l'appui actif de la Norvège, du Venezuela et du Chili, selon l'accord entre les parties concernées publié mercredi sur le site Internet de la radio colombienne RCN.

Le document, intitulé "Accord général pour mettre fin au conflit et construire une paix stable et durable" est, selon son propre texte, le résultat de contacts "préparatoires" initiés le 23 février à La Havane entre les représentants de Bogota et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, rébellion marxiste active depuis 1964).

Évitant le mot "négociations", sans doute pour ménager diverses susceptibilités, et portant sur l'agenda et la procédure de "conversations" de paix imminentes, cet "Accord général" a apparemment été conclu le 27 août à La Havane. La chaîne satellitaire vénézuélienne Telesur, suivie par d'autres médias, annonçait ce jour-là la signature dans la capitale cubaine d'un accord entre Bogota et la guérilla, ce qui obligeait le président colombien Juan Manuel Santos à reconnaître, le même soir dans une allocution télévisée, avoir "entrepris des discussions exploratoires avec les Farc afin de chercher la fin du conflit". M. Santos ne précisait pas que le stade "exploratoire", selon toute vraisemblance déjà dépassé, était ouvert depuis six mois.  

"Un mois après l'annonce publique", soit officielle, de l'accord que RCN n'a révélé qu'officieusement, "une table de conversations s'installera publiquement à Oslo, en Norvège, le siège principal [des conversations] étant La Havane, à Cuba" dit le texte du document, ajoutant que "la table pourra se réunir dans d'autres pays".

Toujours selon le même "Accord général" dont on n'attend plus que l'annonce officielle, les conversations seront appuyées par les gouvernements de Cuba et de la Norvège en qualité de "garants", ainsi que par ceux du Venezuela et du Chili en tant qu'"accompagnateurs". D'autres gouvernements pourraient être invités, "selon les nécessités du processus" et "de commun accord".

Les "délégués" du gouvernement colombien et des Farc signataires de  l'"Accord général" s'engagent à ouvrir des "conversations directes et ininterrompues" menant à l'"Accord final" de paix et à conclure "dans le temps le plus bref possible pour répondre aux attentes de la société".

L'ample agenda de ces très prochaines "conversations", en réalité des négociations difficiles, mentionne parmi ses points les plus significatifs "Politique de développement agraire intégral", "Développement social : santé, éducation, logement, éradication de la pauvreté", "Mécanismes démocratiques de participation citoyenne", "Cessez-le-feu bilatéral et définitif", "Réintégration des Farc dans la vie civile, sur le plan économique, social et politique", "Solution au problème des drogues illicites", "Dédommagement des victimes", etc.

Chavez mieux situé que Washington

A noter qu'à Oslo les négociations formelles et en principe définitives entre Bogota et les Farc débuteront, sauf surprise, sans cessez-le-feu préalable et que l'association du Venezuela à la possible solution en Colombie voisine d'un conflit meurtrier vieux d'un demi-siècle pourrait favoriser la réélection du président vénézuélien Hugo Chavez à la présidentielle du 7 octobre.

Cette conséquence et les pourparlers en cours sont regrettés par l'ex-président conservateur colombien Alvaro Uribe (2002-2010), dont la popularité reposa sur sa capacité à affaiblir considérablement les Farc ... avec l'aide d'un ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, qui lui a succédé à la présidence et dont il est devenu le principal adversaire.

Enfin, au vu des paramètres actuellement connus, le rôle diplomatique de Washington dans la négociation d'un éventuel accord de paix semble nul, ce qui pourrait préluder, en cas de paix effective, à une réduction drastique de la présence militaire américaine en Colombie.

Cette présence, vivement critiquée par le Venezuela, avait déjà été freinée suite à l'invalidation, par la Cour constitutionnelle en août 2010 à Bogota, de l'accord militaire permettant à l'armée des États-Unis d'utiliser au moins sept bases colombiennes. Le président Santos n'a jamais donné suite à l'hypothèse qu'il exprimait alors de conclure un accord "plus ambitieux" que celui invalidé.

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