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Opération anti-ETA : 2 missiles Sam-7 "prêts à l'emploi" saisis au Pays basque français

Lancement d'un Sam-7 Strela
Photo serwis-militarny.net
MADRID, mercredi 6 octobre 2004 (LatinReporters.com) - Deux missiles sol-air Sam-7 Strela de fabrication russe, "en parfait état et prêts à l'emploi" précise en Espagne le ministère de l'Intérieur, ont été saisis par la police française lors de la vaste opération en cours depuis dimanche contre les bases arrières des séparatistes basques de l'ETA dans le Sud-Ouest de la France.

Des dizaines d'armes de guerre, lance-roquettes et fusils d'assaut notamment, ainsi que des centaines de kilos d'explosifs ont été saisis lors de ce coup de filet qui a permis l'arrestation du nº1 de l'ETA, Mikel Albizu, dit "Antza", et de sa compagne Soledad Iparraguirre, alias "Anboto", qui gérait "l'impôt révolutionnaire" de l'ETA et certains de ses commandos.

Le ministre espagnol de l'Intérieur, José Antonio Alonso, qualifie de "préoccupante" la découverte des deux missiles antiaériens. Les experts de la garde civile espagnole estiment que les Sam-7 Strela, légers et maniables par un seul homme, sont efficaces contre les avions et hélicoptères volant à basse altitude. Un appareil visé serait particulièrement vulnérable en phase de décollage ou d'atterrissage.

Dans les milieux basques, on exclut que l'ETA ait eu l'intention de s'en prendre un jour à des vols de passagers. Par contre, les mêmes milieux admettent que les séparatistes pouvaient envisager d'abattre un appareil transportant une ou des personnalités de premier plan, tels le roi Juan Carlos, des ministres ou des chefs militaires espagnols.

Le quotidien madrilène "El Pais" rappelle qu'en 2001 Interpol avait lancé une mise en garde à propos d'un éventuel achat en commun de missiles sol-air par l'ETA, les Irlandais de l'IRA et la guérilla marxiste colombienne des FARC.

Toujours selon "El Pais", les enquêteurs estiment que l'acquisition des deux missiles saisis cette semaine aurait été conclue par l'ETA en 1998 ou 1999 en Croatie. Apparus il y a plus de trente ans, les Sam-7 Strela se vendraient au marché noir à environ 2.000 dollars l'unité.

En novembre 1986 déjà, deux missiles sol-air de type Sam étaient saisis à Hendaye dans une cache de la fabrique de meubles Sokoa gérée par des sympathisants de l'ETA.

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