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Espagne : coup de balai sur l'état-major militaire et scandale des morts du Yak-42

Le ministre Bono
Photo Ministerio Defensa
MADRID, vendredi 25 juin 2004 (LatinReporters.com) - C'est un grand coup de balai dans la hiérarchie militaire espagnole. Au nom de la modernité et de l'efficacité, a dit le ministre socialiste de la Défense José Bono, le chef d'état-major interarmes et les chefs de l'armée de terre et de l'aviation sont remplacés.

Quelques heures plus tôt -coïncidence prétend le ministre- le limogeage des trois haut galonnés était réclamé par des parents des 62 militaires espagnols tués le 26 mai 2003 dans le crash en Turquie de l'avion charter Yak-42 ukrainien qui les ramenait d'Afghanistan.

Moins de trois jours après le drame, le roi Juan Carlos présidait à Madrid des funérailles nationales devant 62 cercueils contenant des restes théoriquement identifiés en un temps record. Dix mois avant les élections législatives, le gouvernement conservateur de l'époque, présidé par José Maria Aznar, semblait pressé de dégonfler la polémique sur la sécurité des transports aériens militaires dans de vieux avions de l'ex-Union soviétique.

Federico Trillo, alors ministre espagnol de la Défense, est aujourd'hui député. Les parents des victimes du Yak-42 exigent sa démission du Parlement. Des analyses ADN viennent de révéler que plus de la moitié des identifications étaient erronées. Certains cercueils contenaient des restes mélangés de plusieurs militaires et même de membres de l'équipage de l'avion ukrainien sinistré.

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