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Une ONG lui aurait servi de couverture
La responsable présumée des FARC en Espagne arrêtée près de Madrid
Liens ETA-guérilla colombienne toujours sous enquête
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Maria Remedios Garcia Albert (Photo Ministerio del Interior) |
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MADRID / BOGOTA, dimanche 27 juillet 2008 (LatinReporters.com) -
Responsable présumée en Espagne de la guérilla marxiste colombienne
des FARC, avec responsabilités organiques en Europe, l'Espagnole
Maria Remedios Garcia Albert a été arrêtée le
26 juillet à San Lorenzo del Escorial, à 50 km au nord-ouest
de Madrid. Une ONG lui aurait servi de couverture. Les FARC sont considérées
comme terroristes par l'Union européenne.
La détenue, âgée de 57 ans, est accusée d'appartenance
à bande armée. Dans un
communiqué,
le ministère espagnol de l'Intérieur indique que l'arrestation, dans le cadre d'une
action baptisée "Opération Cali", a été effectuée
en coordination et avec la collaboration de la police colombienne. Le communiqué
utilise l'expression "organisation terroriste" pour se référer
aux FARC ( Forces armées révolutionnaires de Colombie).
La Colombie avait mis à la disposition des autorités espagnoles
les données disponibles dans les ordinateurs de Raul Reyes, l'ex-nº2
des FARC abattu le 1er mars dernier par l'armée colombienne dans un
camp de la guérilla au nord de l'Equateur, pays voisin de la Colombie.
Maria Remedios Garcia Albert est la destinataire ou l'expéditrice
de nombreux courriers électroniques retrouvés dans ces ordinateurs.
Jusqu'il y a peu membre du secrétariat de l'ONG OSPAAAL (Organisation
de solidarité avec les peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine;
www.ospaaal.org), Maria Remedios Garcia Albert utilisa cette fonction
pour s'impliquer activement depuis l'an 2000 dans des activités d'appui
et de collaboration avec les FARC, affirme le communiqué officiel
espagnol.
Elle offrit couverture et appui logistique en Espagne à des dirigeants
de la guérilla colombienne, dont Raul Reyes lui-même et Ovidio
Salinas Perez, alias Juan Antonio Rojas, membre de la commission internationale
de la guérilla. En 2007, elle participa à diverses réunions
avec de hauts dirigeants des FARC dans des camps de la guérilla en
Colombie.
Toujours selon le ministère espagnol de l'Intérieur, Maria
Remedios Garcia Albert disposa de diverses quantités d'argent qu'elle
devait, sur ordre direct de Raul Reyes, faire parvenir à d'autres
responsables des FARC en Europe. Elle servait aussi d'agent de liaison
avec des représentants de la guérilla sur le Vieux continent,
principalement en Suisse et en Suède.
Au domicile de la détenue, la police a saisi notamment un ordinateur
contenant une abondante information sur les activités des FARC.
A Bogota, le directeur de la police colombienne, le général
Oscar Naranjo, a affirmé que Maria Remedios Garcia Albert appartenait
à la commission internationale des FARC et que son interpellation
marque le début d'une série d'arrestations de personnes liées
à cette guérilla en Europe.
"Nous allons en finir avec leur réseau international. Ils tomberont
tous. Dans l'histoire de l'humanité, jamais un groupe terroriste n'a
été capable de vaincre un Etat de droit où l'on procède
de bonne foi" a surenchéri le président colombien Alvaro Uribe.
Collaboration FARC-ETA
Des sources policières espagnoles prétendent que l'Opération Cali
ne serait pas liée au dossier de la collaboration entre les FARC et
l'organisation indépendantiste basque ETA. L'ETA figure également
sur la liste européenne d'organisations terroristes.
A Bogota, 24 heures avant l'arrestation en Espagne de Maria Remedios Garcia
Albert, le procureur général colombien Mario Iguaran affirmait
à la presse avoir pu identifier, grâce aux ordinateurs de Raul
Reyes, des responsables de l'entrée et de la circulation en Espagne
d'argent découlant du narcotrafic des FARC.
Mario Iguaran comparaissait devant les journalistes accompagné de
Javier Zaragoza, procureur en chef de l'Audience nationale, l'instance pénale
espagnole compétente en matière de terrorisme.
"Nous espérons prêter aux autorités colombiennes toute
l'aide nécessaire pour éviter le financement de cette organisation
terroriste [les FARC]" affirmait M. Zaragoza, après avoir indiqué
que les autorités espagnoles n'ignorent pas que l'argent obtenu par
les FARC avec la drogue "se meut à travers l'Europe".
Le procureur espagnol était venu à Bogota pour y recevoir la
documentation dont dispose la Colombie sur la collaboration entre les séparatistes
basques de l'ETA et la guérilla colombienne.
FARC et ETA ont conclu "un accord terroriste" a affirmé le procureur
général colombien Mario Iguaran, s'appuyant "non seulement
sur le contenu des ordinateurs [de Raul Reyes], mais aussi sur l'information
des autorités espagnoles".
Il a ajouté que "parmi les 35.000 archives des ordinateurs de Raul
Reyes, 111 mentionnent une relation ETA-FARC, avec des mots clés tels
que Espagne, Navarre, Batasuna et des noms de personnes".
Toujours selon Mario Iguaran, ces archives ont permis de détecter
"la présence de membres de l'ETA dans des camps des FARC" et la
possibilité que "l'ETA réalise des attentats et des enlèvements"
à la demande de la guérilla.
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Dernière heure
LIBERTÉ SOUS CAUTION
MADRID, 28 juillet 2008 (LatinReporters) - Accusée "d'intégration ou
collaboration avec organisation terroriste" [la guérilla colombienne des FARC; ndlr]
dans un arrêt rendu le 27 juillet à Madrid par le juge d'instruction
Baltasar Garzon, l'Espagnole Maria Remedios Garcia Albert, arrêtée
24 heures plus tôt, a néanmoins été remise en liberté
par ce magistrat, sous caution de douze mille euros à fournir dans le délai d'une
semaine.
Pour autant qu'elle évite la prison préventive en versant la
caution, Remedios Garcia devra se présenter chaque semaine devant
le tribunal le plus proche de son domicile et il lui sera interdit d'abandonner
le territoire espagnol.
Dans son arrêt, le juge Garzon estime que l'accusée, qu'il a interrogée, était
de fait, par sa collaboration, "la représentante en Espagne" des FARC
(Forces armées révolutionnaires de Colombie), au moins jusqu'à
la mort de Raul Reyes, le 1er mars 2008. [Alors nº2 des FARC, Raul Reyes
fut abattu par l'armée colombienne lors de l'attaque d'un camp de
la guérilla au nord de l'Equateur; ndlr].
Les FARC, "organisation terroriste la plus sanglante"
Considéré comme l'un des précurseurs de l'application
d'une justice universelle aux crimes contre l'humanité, le juge Baltasar
Garzon, célèbre notamment pour avoir poursuivi le dictateur
chilien Augusto Pinochet, considère dans son arrêt les FARC
comme "l'organisation terroriste la plus sanglante" actuellement en Colombie.
Le juge souligne que cette guérilla a séquestré des
milliers de personnes, qu'elle est responsable d'assassinats, de disparitions
forcées, du recrutement de mineurs d'âge, d'attentats et de
crimes contre l'humanité frappant des victimes civiles et militaires.
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