Venezuela-référendum: l'audit international confirme la victoire de Chavez
L'Organisation des Etats américains (OEA) et le Centre Carter ont ratifié à nouveau, samedi à Caracas, le triomphe du président Hugo Chavez au référendum du 15 août. A l'issue d'un audit d'un échantillon aléatoire de 150 urnes, le secrétaire général de l'OEA, César Gaviria, a confirmé à la presse que près de 60% (officiellement 59,06%) des électeurs ont refusé de révoquer le chef de l'Etat. L'opposition maintient néanmoins ses accusations de fraude électorale et dit en avoir remis des preuves à César Gaviria. Elle rappelle le précédent péruvien de 2000. Menée de jeudi à samedi par des représentants de l'OEA, du Centre Carter (fondation présidée par l'ex-président américain Jimmy Carter) et du Conseil national électoral (CNE) vénézuélien, l'audit portait essentiellement sur la comparaison des votes effectués électroniquement avec leurs confirmations imprimées introduites dans les urnes par les électeurs. Le secrétaire général de l'OEA a insisté sur l'importance de la crédibilité des autorités électorales, notamment à l'approche des élections régionales et municipales du 26 septembre prochain au Venezuela. Des représentants de la Coordination démocratique, qui fédère les mouvements d'opposition, menacent de boycotter ces élections. La Coordination démocratique avait refusé de participer à l'audit des résultats du référendum du 15 août, alléguant que cet audit ne portait pas sur le code source des appareils électroniques de vote. Asdrubal Aguiar et Timoteo Zambrano, membres de la Coordination démocratique, affirment avoir remis samedi à César Gaviria les originaux de 2.114 actes électoraux "dans lesquels se répètent exactement le même nombre de votes en faveur du OUI" (à la révocation du président Chavez prônée par l'opposition). Selon MM. Aguiar et Zambrano, cette "anomalie électorale" prouverait que dans le code source de nombreux appareils de vote était programmé un plafond au-delà duquel les OUI à la révocation du président Chavez n'auraient plus été comptabilisés. "On nous a volé la volonté populaire" prétendent les deux représentants de l'opposition. Ils rappellent qu'au lendemain de l'élection présidentielle péruvienne de 2000, l'OEA et César Gaviria lui-même avaient ratifié la victoire d'Alberto Fujimori sur Alejandro Toledo, mais que quelques mois plus tard, "il se révéla que la réalité était autre et que la volonté du peuple péruvien avait été séquestrée". Vous pouvez réagir à cet article sur notre forum
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