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Le chef de file de l'opposition conserve l'État convoité de Miranda
Venezuela-régionales: le PSUV de Chavez triomphe, Capriles réélu
 

   

 
Réélu le 16 décembre 2012 gouverneur de l'État de Miranda, Henrique Capriles, chef de file de l'opposition à Hugo Chavez, montre le doigt teinté d'encre qui atteste de l'accomplissement de son devoir d'électeur. (Photo Prensa HCR)

CARACAS, lundi 17 décembre 2012 (LatinReporters.com) - Triomphe du Parti socialiste unifié du Venezuela, le PSUV chaviste. Selon le Conseil national électoral, ses candidats ont conquis le poste de gouverneur dans 20 des 23 États fédérés du Venezuela aux élections régionales de dimanche, présentées par le pouvoir comme un plébiscite en faveur du président Hugo Chavez, convalescent d'une quatrième opération du cancer à Cuba. Henrique Capriles, vaincu par Chavez à la présidentielle d'octobre, conserve son statut de chef de file de l'opposition en se faisant réélire gouverneur du convoité État de Miranda.

[Résultats officiels complets]

Des sept États qu'elle contrôlait, l'opposition n'en conserve que trois : Miranda, Lara et Amazonas. Sa perte la plus douloureuse est celle de l'État pétrolier de Zulia (nord-ouest), le plus peuplé et le plus riche du pays. Le candidat du PSUV, Francisco Arias Cardenas, y a battu l'opposant et gouverneur sortant Pablo Perez avec 52,22% des suffrages contre 47,68%. Outre Zulia, l'opposition perd aussi l'État industriel de Carabobo (nord), celui de Tachira (frontière colombienne) et l'île de Nueva Esparta, dans la mer des Caraïbes.

Deuxième État le plus important sur le plan démographique et économique, Miranda (nord), qui englobe une partie de Caracas, était après Zulia le principal joyau de ces élections. Henrique Capriles (51,83% des voix) y a battu l'ex-vice-président Elias Jaua (47,82%), que Chavez avait envoyé sur le front régional pour tenter de décapiter l'opposition.

En cas de défaite de Capriles dans son propre fief face à Jaua, l'opposition fédérée au sein de la Table de l'Unité démocratique (MUD) se serait en effet retrouvée temporairement orpheline de tout candidat jugé solide à opposer au chavisme lors d'une élection présidentielle. Or, une présidentielle anticipée devrait avoir lieu dans les trente jours si Hugo Chavez succombait à son cancer où était incapable d'assumer son investiture, le 10 janvier prochain, pour le sexennat 2013-2019.

Avant de subir le 11 décembre à Cuba sa quatrième opération d'un cancer en 18 mois, le leader bolivarien avait annoncé au pays qu'il pourrait se trouver dans "l'incapacité" d'assumer ses fonctions et il avait désigné un successeur en la personne du vice-président Nicolas Maduro. Dans cette éventualité, M. Maduro assumerait provisoirement la présidence et serait le candidat officiel du PSUV à une nouvelle élection présidentielle anticipée.

Relevons que Nicolas Maduro représente l'aile civile du chavisme, mais que 11 des 20 gouverneurs d'États élus hier sous la bannière du PSUV sont des militaires. Parmi eux figurent les quatre derniers ex-ministres de la Défense du président Chavez (les généraux Ramon Carrizales, Jorge Garcia Carneiro, Henry Rangel Silva y Carlos Mata Figueroa).

Forte mobilisation chaviste ou démobilisation des électeurs de l'opposition ?

Le PSUV a dédié et attribué à la fois sa "victoire parfaite" à Hugo Chavez. Le vice-président Maduro a qualifié "l'immense" victoire du parti présidentiel de "cadeau d'amour offert par le peuple au commandant Hugo Chavez". Pendant la journée électorale, Nicolas Maduro avait, lors d'une conférence de presse, invité les électeurs "à ne pas faire défaut" au président hospitalisé. Le prosélytisme étant prohibé le jour des élections, l'un des recteurs du Conseil national électoral a qualifié cette intervention "de violation flagrante de la loi électorale". Un reproche demeuré apparemment sans conséquence.

Visiblement contrariée, la MUD, qui regroupe la vingtaine de partis d'opposition, a demandé une révision du scrutin "bulletin par bulletin" avant de reconnaître les résultats. Au-delà de son succès personnel dans l'État de Miranda, Henrique Capriles s'est dit préoccupé par le sort des Vénézuéliens passés sous la domination de gouverneurs du PSUV. Il s'en est pris au populisme gouvernemental. Selon lui, "les candidats du gouvernement ne proposaient rien. Ils demandaient seulement à notre peuple, profitant des circonstances, de voter pour la santé de notre président".

Des analystes avaient averti que la maladie de Hugo Chavez, provoquant une solidarité affective et la sensation d'un risque grave pour son projet politique socialiste, pourrait mobiliser fortement l'électorat chaviste.

Toutefois, la faible participation au scrutin - 53,94% contre 65,45% aux régionales de 2008 et 80,67% à la présidentielle du 7 octobre dernier - donne à croire que le triomphe du PSUV doit beaucoup à une démobilisation des électeurs de l'opposition, deux mois seulement après la défaite de Capriles à l'élection présidentielle.

Alité à Cuba, Hugo Chavez fut, pour la première fois en 14 ans de pouvoir, le grand absent d'une campagne électorale. L'image du président affaibli n'en a pas moins dominé le scrutin.

Quasi quotidiennes, les déclarations gouvernementales prétendent refléter une convalescence en bonne voie et même la reprise, à distance, par consignes aux ministres depuis La Havane, de la fonction de président de Hugo Chavez. Les mêmes déclarations semblent toutefois aussi préparer l'opinion à son retrait du pouvoir. À cet égard, le résultat des élections régionales donne peut-être raison à ceux qui croient qu'avec ou sans Chavez, le chavisme demeurera longtemps une force majeure au Venezuela.

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