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Conséquence de la crise économique
L'Espagne de Zapatero "veut rapatrier un million d'immigrés" (El Pais)
trois ans après la légalisation de 600.000 sans-papiers

A son arrivée dans l'archipel des Canaries, un cayuco de migrants clandestins venant de l'Afrique subsaharienne est escorté par deux vedettes, l'une du sauvetage maritime espagnol et la seconde de la garde civile - Photo Salvamento Maritimo

MADRID, dimanche 15 juin 2008 (LatinReporters.com) - Après la régularisation sans précédent de 600.000 immigrants en 2005, l'Espagne socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero se préparerait à battre un autre record, celui du renvoi le plus massif pour cause de crise économique. "Le gouvernement veut rapatrier, en les aidant, un million d'immigrés" titre le 15 juin à la une l'influent quotidien madrilène de centre gauche El Pais. Il cite le ministre du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho.

Incitation financière au retour et durcissement du regroupement familial seraient les deux axes essentiels du revirement espagnol en matière d'immigration. Selon El Pais, les nouvelles mesures pourraient êtres appliquées dès juillet. Elles ciblent des immigrés établis légalement en Espagne qui ne sont pas ressortissants d'un pays de l'Union européenne (UE).

En présentant l'an dernier le rapport "Démographie des étrangers", Antonio Izquierdo, professeur de sociologie de l'Université de La Corogne et expert de l'OCDE, estimait que l'Espagne comptait déjà en 2006 4,8 millions d'immigrés [légaux et illégaux de toute provenance, y compris de l'UE; ndlr], soit 11% de ses 44 millions d'habitants.

Le gouvernement de M. Zapatero envisagerait de verser en deux paiements la totalité de leurs indemnités légales de chômage aux immigrés non communautaires qui perdront leur emploi et qui accepteraient leur rapatriement. Le ministre Celestino Corbacho estime que seraient affectés plus d'un million des 2,2 millions d'étrangers en situation régulière et qui ne sont pas citoyens d'un pays de l'UE. Parmi eux, les Marocains et les Equatoriens forment les contingents les plus importants.

Pour recevoir ces paiements, les immigrés devront renoncer à leurs permis de résidence et de travail et promettre qu'ils ne reviendront pas en Espagne pendant au moins trois ans. Après ce délai, ils pourraient solliciter leur retour, mais sans garantie d'une réponse favorable. Si le retour était accepté, dans le cadre d'un contrat devant être signé dans le pays d'origine, l'immigré retrouverait en Espagne la condition administrative dont il jouissait avant son rapatriement.

Les mesures du ministre Corbacho prévoient aussi un "accompagnement" des rapatriés. Ils auraient accès à des microcrédits et à des conseils en matière de gestion pour créer dans leur pays leur propre entreprise ou commerce. "Dix mille euros ne sont peut-être pas suffisants pour créer une entreprise en Espagne, mais dans des pays comme le Maroc, ils peuvent être très productifs. Il ne s'agit pas de prendre des chômeurs et de les renvoyer sans plus dans leur pays. Nous voulons préserver leurs droits et leur donner deux opportunités: celle de s'établir sur leur terre et celle de revenir en Espagne dans le futur" déclare à El Pais le ministre du Travail et de l'Immigration.

"La famille peut être très vaste", surtout "par rapport aux services que peut offrir l'Etat providence" estime par ailleurs Celestino Corbacho. Cela signifierait, explique El Pais, qu'en période actuelle de crise économique l'Espagne éprouverait des difficultés à accueillir un contingent croissant d'étrangers du troisième âge qui ne contribuent pas à la sécurité sociale, mais qui sont de gros consommateurs de services de santé.

Aussi le ministre pourrait-il proposer d'exclure du droit au regroupement familial les ascendants, parents et beaux-parents, des immigrés. El Pais note que le projet polémique de nouvelle directive européenne sur l'intégration des immigrés ne garantit que le droit au regroupement du conjoint et des enfants.

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20.000 IMMIGRÉS
CHÔMEURS
ACCEPTERONT
LEUR RAPATRIEMENT
selon le gouvernement


MADRID, mardi 17 juin 2008 (LatinReporters) - Confirmant qu'il va inciter financièrement au rapatriement des immigrés chômeurs qui ne sont pas citoyens d'un pays de l'Union européenne (UE), le ministre espagnol du Travail et de l'Immigration, le socialiste Celestino Corbacho, a estimé le 17 juin qu'entre 15.000 et 20.000 de ces immigrés accepteront leur retour volontaire dans leur pays.

Le ministre réduit ainsi la portée du titre "Le gouvernement veut rapatrier, en les aidant, un million d'immigrés" qui barrait le 15 juin la une de l'influent quotidien pro-socialiste El Pais.

Interviewé par la radio Cadena Ser, le ministre Corbacho a indiqué qu'au terme du plan qui serait appliqué dès juillet les rapatriés volontaires percevront en deux paiements, 40% en Espagne et 60% après leur rapatriement, la totalité des allocations de chômage auxquelles ils ont droit (soit la somme correspondant à un maximum de 18 mois d'allocations affirment divers médias).

Selon Celestino Corbacho, environ 100.000 étrangers en situation régulière et n'appartenant pas à l'UE sont actuellement chômeurs en Espagne. Le ministre croit que 15 à 20% d'entre eux accepteront l'offre de rapatriement.
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