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Le Bavard Latino
Bombes en Andalousie : l'ETA, agent touristique de l'Espagne?
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Terroristes basques de l'ETA: une curiosité rare en Occident |
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MADRID, dimanche 17 août 2008 (LatinReporters.com) - Deux bombes de
faible puissance posées par les séparatistes basques de l'ETA
ont explosé dans l'après-midi du 17 août sans faire de
victimes sur la Costa del Sol, en Andalousie, au sud de l'Espagne. Le terrorisme
basque nuit-il vraiment au tourisme? Pas sûr.
Autour des zones visées dimanche, une plage proche de Malaga et le
port de plaisance de Benalmadena, des milliers de touristes ont été
évacués avant les déflagrations grâce à
l'avertissement téléphonique donné au nom de l'ETA aux
pompiers de Benalmadena.
Le 28 juillet, une autre bombe secouait la plage de Torremolinos, également
sur la Costa del Sol. Le 20 juillet déjà, quatre engins explosaient
sur le littoral de la région de Cantabria, au nord de l'Espagne. Attribués
aussi à l'ETA, ces attentats ne provoquaient que d'insignifiants dommages
matériels.
L'ETA manie la poudre et les balles depuis 40 ans. A partir de 1979, d'abord
des gares, puis des aéroports, des hôtels et des plages ont
été épisodiquement, surtout l'été, la
cible de l'organisation indépendantiste basque.
Les avertissements pour provoquer l'évacuation n'ont pas toujours
été la règle et des touristes, espagnols et étrangers,
figurent parmi les plus de 800 morts et les milliers de blessés victimes
de l'ETA depuis 1968.
Considérée comme terroriste par l'Union européenne,
l'ETA frappe le tourisme, industrie stratégique de l'Espagne, pour
inciter Madrid à venir et à revenir parler d'autodétermination
autour de tables de négociations. Toutes se sont révélées
inutiles.
En 1979, l'Espagne accueillait un peu plus de 30 millions de touristes étrangers.
En 2007, le chiffre a frôlé 60 millions, soit un bond de 100% en moins de
trente ans. Dans l'intervalle, l'Espagne a ravi aux Etats-Unis la 2e place
au classement mondial des destinations touristiques et seule la France la
devance encore.
La publicité immédiate, gratuite et mondialisée offerte
par les dynamiteurs de l'ETA aux sites popularisés par leurs bombes
aurait-elle contribué au puissant essor touristique espagnol? En l'honneur
d'inutiles morts et blessés, autant le croire.
Les pistoleros basques, agents touristiques de l'Espagne? Après tout,
dans le Jurassic Park du marxisme-léninisme et de la violence terroriste,
l'ETA est déjà, sinon une attraction, du moins une curiosité
paléontologique rarissime en Occident.
Auteur: Le Bavard Latino
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