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Texte intégral des déclarations et du Plan d'action
Brésil / UE / France : Lula et Sarkozy consolident le partenariat stratégique
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De gauche à droite: le président français Nicolas Sarkozy, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso. (Source: site de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne 2008 - © F. de la Mure / MAEE) |
Samedi, 27 décembre 2008 (LatinReporters.com) - Le double partenariat stratégique Brésil-Union européenne (UE) et Brésil-France a été consolidé les 22 et 23 décembre à Rio de Janeiro par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et le président français, Nicolas
Sarkozy. LatinReporters facilite ci-dessous l'accès au texte intégral
du Plan d'action conjoint Brésil-UE et des déclarations publiques
(avec vidéos) des deux chefs d'Etat.
Accompagné le 22 décembre de José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne, M. Sarkozy
approfondissait le partenariat Brésil-UE en sa qualité de président
en exercice du Conseil de l'UE. Après celui de Lisbonne en juillet
2007, ce 2e sommet Brésil-UE a défini les priorités
communes dans une Déclaration et un Plan d'action conjoints qui considèrent
la crise économique et financière mondiale, la lutte contre le changement climatique, la sécurité (notamment énergétique), le développement durable, la
coopération régionale, la recherche et les nouvelles technologies,
les migrations, l'éducation et la culture.
L'Union européenne est le premier partenaire commercial du Brésil
et représente 22,5% de l'ensemble des échanges commerciaux
de ce pays. En 2007, l'Union a importé 32,3 milliards d'euros de produits
brésiliens, cependant qu'elle exportait l'équivalent de 21,2
milliards d'euros de produits. L'Union européenne est également
un important investisseur au Brésil avec un stock d'investissement
de 88 milliards d'euros en 2006.
Contrats militaires pour 6 milliards d'euros
Le 23 décembre, c'est en qualité de président de la
République française que Nicolas Sarkozy signait avec Luiz
Inacio Lula da Silva des accords et contrats bilatéraux (dont le texte
demeure réservé) relatifs notamment à l'énergie
nucléaire, la biodiversité, le changement climatique, l'espace
et la coopération scientifique et culturelle. Les plus médiatisés
sont des contrats militaires pour six milliards d'euros, montant supérieur
à l'ensemble des exportations d'armes françaises dans le monde
en 2007 (5,7 milliards d'euros). Concernant des sous-marins et 50 hélicoptères,
ils impliquent d'importants transferts technologiques.
Le montant de six milliards concerne la part des industriels français
- le total général est de 8,6 milliards, une partie revenant
à des sociétés brésiliennes - et se répartit
en 1,9 milliard pour Eurocopter, filiale d'EADS, et 4,1 milliards pour les
chantiers navals publics DCNS, dont Thales détient 25%.
Outre quatre sous-marins classiques de type Scorpène, DCNS aidera
le Brésil à construire une base de sous-marins et fournira
la coque du premier submersible à propulsion nucléaire du pays,
qui pourrait voir le jour vers 2020. Quant aux hélicoptères
de type EC725, ils seront construits au Brésil par Helibras, une
filiale locale d'Eurocopter qui installera dans le pays une usine de turbines.
"Il faut que le Brésil assume la grandeur que Dieu lui a concédée
lorsqu'il créa le monde" a commenté le président Lula
da Silva, estimant que le Brésil devait être une "grande nation"
sur le plan "militaire, économique et technologique". Il a insisté sur le caractère "défensif" de son
ambition militaire.
"Nous avons conscience d'aider le Brésil à avoir un statut
de puissance militaire au service de la paix, comme il a un statut de puissance
mondiale économique et un statut de puissance mondiale politique ...
La France pense qu'un Brésil puissant est un élément de stabilité pour le monde" a dit en écho Nicolas Sarkozy. Des observateurs ont lié cette déclaration
aux préoccupations régionales nées de l'achat massif
d'armes russes, surtout des avions de combat et des hélicoptères,
par le président vénézuélien Hugo Chavez.
Le président français a aussi noté que les transferts
technologiques prévoyant la "construction d'hélicoptères
à partir du Brésil permettront à nos sociétés
de rayonner sur toute l'Amérique latine".
Nicolas Sarkozy a confirmé son soutien à l'ambition du Brésil
d'occuper un siège permanent au Conseil de sécurité
des Nations unies. Paris et Brasilia se sont engagées à adopter
une approche commune lors du sommet du G20, qui débattra le 2 avril
prochain à Londres des moyens de réformer le système
financier international.
Texte intégral du Plan d'action Brésil-UE et des déclarations (avec vidéos) des présidents Lula da Silva et Sarkozy
Deuxième sommet Brésil-Union européenne: Déclaration conjointe et Plan d'action conjoint (Rio de Janeiro, 22 décembre 2008).
Cliquer.
Déclaration à la presse de M. le Président de la République
[Nicolas Sarkozy], de M. Luiz Inacio Lula da Silva, Président de la République
fédérative du Brésil et de M. José Manuel Durão
Barroso, Président de la Commission européenne (Rio de Janeiro,
22 décembre 2008).
Cliquer.
Allocution de M. le Président de la République [Nicolas Sarkozy]
devant la Communauté française de Rio de Janeiro (22 décembre 2008).
Cliquer.
Allocution de M. le Président de la République [Nicolas Sarkozy]
lors de la rencontre avec les hommes d'affaires français et brésiliens
au 2ème Sommet UE-Brésil (Rio de Janeiro, 22 décembre 2008).
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Déclaration conjointe devant la presse des présidents Luiz
Inacio Lula da Silva et Nicolas Sarkozy (Rio de Janeiro, 23 décembre 2008).
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