"Art" subventionné par les socialistes - L'Eglise réclame justice
Espagne - Marie masturbe Jésus! Caricatures de Mahomet surpassées...
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Par Christian Galloy
MADRID, vendredi 16 mars 2007 (LatinReporters.com)
- Erection de l'ange Gabriel devant la Vierge offrant son pubis velu, gueuleton
buccogénital de Saint Jean de la Croix, Jésus masturbé
par Marie... Les caricatures de Mahomet qui soulevèrent la fureur
musulmane voici un peu plus d'un an semblent bien anodines comparées
aux photos qui scandalisent en Espagne l'Eglise et les catholiques.
L'affaire a pris d'emblée un tour politique, car le chef du gouvernement,
le socialiste et laïque José Luis Rodriguez Zapatero, se tait
alors qu'au nom d'une
Alliance des Civilisations
qu'il prône il avait critiqué "l'irresponsabilité" de la publication de caricatures
de Mahomet.
En outre, les clichés du scandale pris par le photographe
José Antonio
Moreno Montoya apparaissent dans un ouvrage, "SANCTORVM", financé par les deniers
publics sous le patronage de la Junte d'Estrémadure, le gouvernement
de cette région autonome régie depuis un quart de siècle
par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de M. Rodriguez Zapatero.
En préface de "SANCTORVM", qui contient des dizaines de photos érotico-bibliques,
le ministre régional de la Culture, Francisco Muñoz Ramirez,
explique que "la Junte d'Estrémadure, à travers son département
de la Culture et du Patrimoine, prend l'initiative d'appuyer et de divulguer
les expressions les plus neuves de l'activité plastique contemporaine
pour élargir la vision des différentes tendances et attitudes
au sein de notre panorama artistique".
La publication remonte à 2003, mais le Parti Populaire (PP, opposition
de droite) lève pour la première fois ce lièvre qui
fait des bonds sur la scène nationale. La soudaine découverte
du blasphème est d'autant plus opportune que les élections
régionales et municipales auront lieu le 27 mai prochain et que Francisco
Muñoz Ramirez est le candidat socialiste à la mairie de Badajoz,
la plus grande ville estrémadurienne.
Qualifiant de "blasphèmes crus et lamentables"
les photographies de J.A.M. Montoya, la Conférence épiscopale
espagnole prie la justice d'agir. Elle demande, dans un communiqué,
"que soient exigées les responsabilités correspondantes par
les voies pacifiques et légales", car "sans justice, la coexistence
en liberté n'est pas possible et ni même le pardon le serait".
"La Constitution espagnole reconnaît la liberté religieuse...
Les lois, y compris pénales, protègent ce droit qui a été
meurtri" estime l'organe suprême des prélats. Ils s'en prennent
aussi, dans une moindre mesure, à un nouveau film espagnol intitulé
"Teresa, el cuerpo de Cristo" (Thérèse, le corps du Christ),
qui montre un fils de Dieu sensible à la chair.
"Faire ce qu'on a fait avec Jésus-Christ et la Très Sainte
Vierge est un délit de lèse-Espagne" s'écrie Mgr Antonio
Cañizares, archevêque de Tolède et primat d'Espagne,
dans un article qu'il signe pour le journal conservateur La Razon.
"Avec raison, grâce à Dieu -relève l'archevêque-
des déclarations quasi institutionnelles ont rejeté ceux qui
dénigrent le Coran et des personnes ou des convictions fondamentales
de l'Islam... Par contre, lorsqu'il s'agit du Christ et de ce qui est sacré
pour les chrétiens, alors tout est bon et égal. Personne ne
s'émeut".
Dans un éditorial intitulé "Harcèlement de la foi catholique",
l'autre grand journal conservateur espagnol, ABC, souligne aussi "la cordialité
envers l'Islam" affichée au nom de l'Alliance des civilisations par
l'administration socialiste, dont "la sensibilité se répartit
de manière inégale entre les religions".
Des plaintes en justice contre le photographe J.A.M. Montoya et contre le
ministre régional socialiste Francisco
Muñoz Ramirez ont été déposées par le
Centre juridique Tomas Moro, par le syndicat de fonctionnaires Manos Limpias
(Mains Propres), ainsi que par les députés navarrais de droite
Jaime Ignacio del Burgo et Carlos Salvador.
Le leader du Parti Populaire estrémadurien, Carlos Floriano, exige
du président du gouvernement espagnol, le socialiste Rodriguez Zapatero,
une condamnation du "manque de respect" au christianisme comparable à
celle qu'il avait émise l'an dernier contre les caricatures de Mahomet.
Pour tenter de refroidir le brûlot, le président de l'Estrémadure,
Juan Carlos Rodriguez Ibarra, a déjà demandé pardon.
Quant au photographe J.A.M. Montoya, il dit que des messages envoyés
par Internet le menacent de mort. Il rejette l'accusation de pornographie.
"Je me base, explique-t-il, sur le fait que pour la religion catholique le
péché est par antonomase tout ce qui est lié au sexuel
et pour moi le sexuel est implicite à l'être humain. J'ai voulu
rompre le mythe du sacré, car l'homme est humain avec tous ses défauts
et vertus".
A une autre époque et en d'autres lieux, l'un des frères Goncourt
parlait des "érotomanes mystiques se figurant que les anges descendent
du ciel pour venir les masturber"...
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