|
Accueil |
| | Politique |
| | Economie |
| | Multimédia |
| | Société |
| | Pays+dossiers |
| | Flashs |
| | Titres |
| | Communiqués |
|
|
Amérique latine et campagne présidentielle aux Etats-Unis
Obama et Venezuela: examen des liens Chavez-FARC avant un dialogue
Avec Cuba, toujours l'embargo, mais les voyages seraient facilités
|
Le sénateur Barack Obama. Son élection à la présidence des Etats-Unis ferait-elle sonner creux le discours antiaméricain de la gauche radicale en Amérique latine? (Photo by Marc Nozell used under a Creative Commons license) |
WASHINGTON, samedi 24 mai 2008 (LatinReporters.com) -
S'il était élu président des Etats-Unis le 4 novembre, le sénateur
démocrate afro-américain Barack Obama serait favorable au dialogue avec les
pays figurant aujourd'hui sur la liste noire de Washington, y compris Cuba
et le Venezuela. Mais avant tout contact "sérieux" avec Caracas, il
lui faudrait un "compte rendu total" de la relation, "très nuisible
pour la région", de Hugo Chavez avec la guérilla marxiste des
FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
Ce préalable à un rapprochement entre Washington et Caracas
a été exprimé le 23 mai par Barack Obama à une
journaliste de l'agence espagnole EFE. Compte tenu de la révolution
que serait aux yeux du monde la première élection aux Etats-Unis
d'un président noir, considéré de surcroît comme
progressiste, le rejet par Barack Obama des FARC et de ceux qui l'appuient
laisse à cette guérilla peu d'espoir d'échapper au statut
marginal d'organisation narco-terroriste que lui confèrent les Etats-Unis,
les 27 pays de l'Union européenne et la Colombie.
Le 15 mai, l'internationale policière Interpol, qui regroupe 186 pays,
certifiait l'authenticité des disques durs d'ordinateurs portables
saisis le 1er mars dernier par l'armée colombienne lors d'un raid
au nord de l'Equateur contre un camp des FARC. Messages, photos et vidéos
extraits de ces ordinateurs dévoileraient l'aide politique, financière
et militaire octroyée par le président Chavez à la guérilla,
geôlière de près de 800 otages, dont trois Américains
et la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Hugo Chavez nie les accusations. Il avait pourtant réclamé
le 11 janvier à la tribune du Parlement vénézuélien
une reconnaissance internationale des guérilleros colombiens, louant
alors leur "projet bolivarien qui, ici, est respecté".
Cuba
Estimant désormais "évident" que serait nécessaire
"toute une série de pas avant d'ouvrir une conversation diplomatique
sérieuse" avec des pays tels que le Venezuela et Cuba, le sénateur
Obama rend caduques ses affirmations précédentes, très
critiquées au cours de l'actuelle campagne électorale, par
lesquelles il se disait disposé à accepter de se réunir
"sans conditions" avec le président Hugo Chavez et son homologue
cubain Raul Castro.
S'il prierait le Venezuela d'éclaircir et sans doute de couper ses
liens avec les FARC, Barack Obama, comme éventuel locataire de
la Maison blanche, aurait, a-t-il dit le 23 mai aussi à Miami, "une
politique à l'égard de Cuba dirigée par un seul mot:
liberté". La libération des prisonniers politiques cubains
serait pour lui une priorité.
Le sénateur Obama maintiendrait l'embargo économique américain
contre le régime des frères Castro. En revanche, il faciliterait
les voyages à Cuba d'exilés et leurs transferts de fonds aux
membres de leur famille restés dans l'île.
"Il n'y a pas de meilleurs ambassadeurs de la liberté que les Cubains
et les Cubano-Américains. C'est pourquoi je vais permettre les voyages
de proches et les envois financiers, afin qu'ils puissent aider leurs
parents, leurs frères et leurs oncles, afin que l'argent des Etats-Unis
rende le peuple cubain moins dépendant du régime" s'est exclamé
Barack Obama vendredi à Miami devant 700 personnes réunies
par l'influente Fondation cubano-américaine.
Les mesures adoptées en 2004 par l'administration du président
George W. Bush ne permettent aux Américains et aux Cubano-Américains
de ne voyager qu'une fois tous les trois ans à Cuba pour n'y visiter
que des parents directs, à l'exclusion par exemple d'oncles ou de
neveux.
Paradoxe: l'élection de Barack Obama pourrait favoriser la droite
démocratique en Amérique latine
Divers analystes politiques consultés par LatinReporters s'accordent
à reconnaître que l'impact international de l'élection
d'un Afro-Américain à la présidence des Etats-Unis,
hypothèse quasi inimaginable aujourd'hui dans tout autre pays occidental,
redorerait le prestige de Washington dans le monde, indépendamment
ou presque, dans un premier temps, de la politique que suivrait Barack Obama.
Le discours antiaméricain par lequel des leaders de la gauche radicale tentent
de mobiliser en permanence leur électorat, particulièrement
en Amérique latine, semblerait soudain creux, au moins lors des premiers
mois suivant l'éventuelle arrivée à la Maison blanche
du sénateur noir.
Conclusion paradoxale: l'élection à la présidence des
Etats-Unis du républicain John McCain ou celle de la démocrate
Hillary Clinton serait peut-être moins porteuse d'avenir pour la droite
démocratique latino-américaine et moins redoutable pour le
socialisme dit bolivarien qu'une victoire du "jeune progressiste" (47 ans)
Barack Obama.
version imprimable
Réagissez en rappelant titre et/ou date de l'article
ARTICLES ET DOSSIERS LIÉS
Ordinateurs FARC: Chavez insulte Interpol, Colombie crédibilisée
Dossier Venezuela
Dossier Colombie
Dossier Cuba
Dossier OBAMA ET L'AMÉRIQUE LATINE
|
|
"NOUS APPUIERONS LE DROIT DE LA COLOMBIE D'ATTAQUER LES TERRORISTES"
"Lorsque je serai président... nous appuierons le droit de la Colombie
d'attaquer les terroristes qui cherchent un sanctuaire dans d'autres pays
et nous ferons en sorte d'élucider tout appui que d'autres voisins
donnent aux FARC. Ce comportement doit être soumis à la condamnation
internationale, à l'isolement régional et, si nécessaire,
à de fortes sanctions. On ne peut pas le tolérer".
Au moment où il est en voie de s'imposer à la sénatrice
Hillary Clinton pour briguer le 4 novembre la présidence des Etats-Unis
sous la bannière du Parti démocrate, ces mots prononcés
le 23 mai à Miami par le sénateur Barack Obama lors d'un discours
sur l'Amérique latine expriment avec une fermeté inégalée
jusqu'alors son appui à la Colombie et sa condamnation des pays, en
particulier le Venezuela et l'Equateur, qui soutiennent la guérilla
marxiste colombienne des FARC.
Barack Obama a par ailleurs estimé que le président vénézuélien
Hugo Chavez représente un gouvernement antidémocratique offrant
les mêmes fausses promesses idéologiques que celles qui ont
échoué dans le passé.
Le sénateur a rejeté partiellement sur le président
George W. Bush la responsabilité de l'ascension de "démagogues"
du même type que Hugo Chavez en Bolivie et au Nicaragua. "Alors que
Bush s'embarquait dans une guerre erronée en Irak, notre politique
à l'égard des Amériques a négligé nos
amis et fut inefficace contre nos adversaires" a estimé Barack
Obama.
|
VOIR AUSSI |
|
REPRODUCTION |
Le texte de cet article peut être reproduit à 2 conditions:
1. Attribution claire à LatinReporters.com
2. Lien actif sur LatinReporters.com
L'affichage de ce logo serait aussi apprécié | |
|
PAYS |
Argentine
Bolivie
Brésil
Chili
Colombie
Costa Rica
Cuba
Equateur
Espagne
Guatemala
Haïti
Honduras
Mexique
Nicaragua
Panama
Paraguay
Pérou
Porto Rico
R.dominicaine
Salvador
Uruguay
Venezuela
|
NOUS CONTACTER |
Rédaction
Christian Galloy directeur
(00 34) 917 155 469
(00 34) 610 686 761
Publicité - Références
|
SERVICE RADIO |
Nous fournissons aux radios des reportages et analyses audio sous l'angle et la signature souhaités.
|
|
|
|
|
© LatinReporters.com - Amérique latine - Espagne
Le texte de cet article peut être reproduit s'il est attribué, avec lien, à LatinReporters.com
|
|