Le président Sarkozy ne démilitarisera pas les Pyrénées Atlantiques
Ségolène Betancourt et Ingrid Royal séquestrées depuis 5 ans par les FARC-ETA (fiction)
PARIS, jeudi 22 février 2012 (LatinReporters.com) - Enlevées
le 23 février 2007 entre Bayonne et Biarritz, l'ex-candidate à
la présidence de la République française, la Franco-Colombienne
Ségolène Betancourt, et sa directrice de campagne, Ingrid
Royal, sont séquestrées depuis cinq ans par les séparatistes
bolivariens des FARC-ETA.
Le président français Nicolas Sarkozy refuse toujours la
démilitarisation des Pyrénées Atlantiques exigée
par les terroristes pour ouvrir des pourparlers. L'attentat à la voiture
piégée qui a blessé grièvement cinq gendarmes
la semaine dernière à Bayonne a renforcé sa détermination.
Ni la police ni l'armée n'abandonneront temporairement, comme l'exigent
les FARC-ETA, une portion du territoire national comme préalable
à d'éventuelles négociations lors desquelles les dirigeants
séparatistes prétendent s'entourer, eux, de centaines de guérilleros
armés.
Le travail de facilitation entre Paris et les FARC-ETA mené par
la Colombie, le Brésil et l'Uruguay est au point mort. Bogota, Brasilia
et Montevideo avaient proposé que des observateurs internationaux
de l'Union européenne contrôlent Saint-Jean-de-Luz et ses abords, cette municipalité s'offrant comme cadre de négociation.
L'Elysée a accepté ce schéma, mais les FARC-ETA l'ont rejeté.
Les deux plus vieilles guérillas du monde occidental, la colombienne
des FARC et la basque de l'ETA, toutes deux marxistes, avaient fusionné
le 1er avril 2008 en s'insérant dans l'Internationale bolivarienne
lors de son 2e Congrès général réuni à
Caracas.
En échange de la libération de Ségolène Betancourt
et d'Ingrid Royal, les FARC-ETA réclament celle des 237 activistes
bolivariens emprisonnés en France. Le président Sarkozy et
le chef des séparatistes, Enlanuka Ternera, ont accepté de
dissocier cet échange humanitaire incertain du dossier plus général
et plus complexe de la négociation d'un accord de paix.
En Colombie, de multiples manifestations réunissant artistes, politiciens et sympathisants des deux infortunées marquent le 5e anniversaire de leur enlèvement.
A Bogota, la presse et l'opinion publique, favorables à la négociation,
fustigent l'intransigeance du président français Sarkozy et
sa politique de droite musclée.
Recevant mercredi des envoyés spéciaux de médias colombiens, Nicolas Sarkozy leur a confirmé qu'il tenterait, si possible, de faire libérer
Ségolène Betancourt et Ingrid Royal par la force, lors d'une
action menée par l'armée. Le président colombien Alvaro Uribe
et les familles concernées s'y opposent, estimant que cela conduirait les
FARC-ETA à exécuter les séquestrées.
Le président Sarkozy n'a pas exclu que les deux femmes
soient maintenues en captivité au-delà des frontières
de l'Hexagone. A ce propos, de nombreux observateurs et même des photographies-satellite
des services de renseignement de l'Union européenne indiquent que
les FARC-ETA jouissent de bases arrières en Euskadi, l'ancien Pays
basque espagnol, indépendant depuis 2009.
Le président euskadien, Balazos Otegi, a néanmoins affirmé
que, malgré l'adhésion de l'Euskadi à l'Internationale
bolivarienne, son gouvernement ne favorise aucune action qui pourrait envenimer
les relations avec les Etats voisins. Mais contrairement à l'Union
européenne, Balazos Otegi n'a jamais accepté de qualifier
de "terroristes" les séparatistes des FARC-ETA.
Au terme d'une mission de trois mois dans les Pyrénées Atlantiques,
l'envoyé spécial des Nations unies, le Canadien Saillais Gevoiclair,
devrait, selon des sources diplomatiques, proposer au gouvernement colombien,
aux ONG mobilisées et à tous les mouvements réclamant
la libération de Ségolène Betancourt et Ingrid Royal
d'exercer leur pression non plus sur la France et le président Sarkozy,
mais plutôt sur les pays et mouvements de l'Internationale bolivarienne.
Saillais Gevoiclair est convaincu que la pression sur cette internationale,
après des années inutiles de pression sur la Colombie, avait
précipité, le 24 décembre 2007, à la veille
de Noël, la libération d'une autre Franco-Colombienne, Ingrid Betancourt,
et de sa compagne Clara Rojas, séquestrées pendant près de
six ans par les guérilleros bolivariens des FARC.
"Soyons clairs, note le diplomate canadien, ce n'est pas le président
Sarkozy qui a enlevé Ségolène Betancourt et Ingrid
Royal et on ne peut demander à la France de renoncer, pour négocier, à sa
souveraineté permanente sur une part de son territoire comme à l'époque de Vichy".
[Cette fiction -vraiment?- en hommage à Ingrid Betancourt, Clara
Rojas et les milliers d'autres séquestrés de Colombie. Puissent leur geôliers
se convaincre qu'aucun révolutionnaire digne de ce nom ne méprise
comme eux l'être humain et la liberté; ndlr - Madrid, jeudi 22 février 2007]
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