Marta Beatriz Roque tente de fédérer la dissidence à Cuba Photo APSC

LA HAVANE, vendredi 20 mai 2005 (LatinReporters.com) - Pour tenter de fédérer les différents courants de la dissidence et d'organiser la transition vers la démocratie à Cuba, les représentants de 360 mouvements divers sont appelés à se réunir ces 20 et 21 mai à La Havane dans le cadre du 1er Congrès pour la démocratie, organisé par l'Assemblée pour la promotion de la société civile à Cuba (APSC).

Plus que les décisions éventuelles de ce congrès qui défie Fidel Castro, mais qui risque de confirmer la division de la dissidence (invités, Oswaldo Paya et d'autres refusent d'y assister), l'événement le plus important serait que le congrès puisse effectivement se tenir sans que la police cubaine ne l'empêche. Ce serait inédit en 46 ans de pouvoir castriste.

Des dissidents sont harcelés afin de les dissuader de participer au congrès. Au moins 18 eurodéputés de divers pays et 45 députés français n'ont pas reçu le visa qui leur permettrait d'y assister en qualité d'observateurs. Deux eurodéputés polonais ont été refoulés mardi et ont dû repartir dans l'avion qui les avait amenés à Cuba. La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero, n'exclut pas que cet incident puisse influencer la décision de l'Union européenne, qui doit réexaminer avant le mois de juillet son attitude à l'égard de Cuba. (Maintien ou non de la récente suspension de sanctions diplomatiques).

Les trois principaux organisateurs du congrès, qui se tiendra à l'air libre sur un terrain privé, sont Marta Beatriz Roque, René Gomez Manzano et Félix Bonne Carcassés.

Economiste, 60 ans depuis lundi dernier, Marta Beatriz Roque fut l'unique femme parmi les 75 dissidents incarcérés lors du "printemps noir" de 2003. Elle est au nombre des 14 libérés depuis pour raison de santé.

Le directeur de LatinReporters.com, Christian Galloy, fait le point avant l'ouverture du congrès dans une interview à Radio Vatican:

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