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Visite d'Etat du président français les 27 et 28 avril
Espagne - "Aucun problème" avec Sarkozy : Zapatero passe l'éponge
dans un entretien au Monde
PARIS, vendredi 24 avril 2009 (LatinReporters.com) - "J'ai
une très bonne relation avec Nicolas Sarkozy et je sais que tous les
commentaires qu'il a pu faire sur moi étaient positifs" affirme le
président du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez
Zapatero. Il passe ainsi l'éponge, dans un entretien publié
vendredi par le quotidien Le Monde (daté du 25 avril),
sur une polémique née de la mise en doute supposée de
son intelligence par le président français. Nicolas Sarkozy effectuera une visite d'Etat en
Espagne les 27 et 28 avril.
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Nicolas Sarkozy (à gauche) et José Luis Rodriguez Zapatero (Archives, Madrid 31 mai 2007, photo Presidencia del Gobierno) |
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Le Monde rappelle que son confrère
Libération
avait rapporté le 16 avril, citant des parlementaires ayant participé à
l'Elysée à un déjeuner consacré aux résultats
du G20 de Londres, que Nicolas Sarkozy aurait déclaré que M.
Zapatero "n'est peut-être pas très intelligent". Ces propos
avaient été démentis par l'Elysée. La socialiste
française Ségolène Royal avait ensuite annoncé
avoir, par lettre, présenté des "excuses" à M. Zapatero
pour les "propos injurieux" du président français. "L'affaire
Sarkozy / Zapatero", comme l'ont dénommée de nombreux journalistes,
a fait pendant plusieurs jours en France et en Espagne
les choux gras des médias.
"Il n'y a aucun problème" avec Nicolas Sarkozy et cela "n'appelle
aucune explication avec moi" dit au Monde José Luis Rodriguez Zapatero.
"J'ai une très bonne relation avec Nicolas Sarkozy et je sais que
tous les commentaires qu'il a pu faire sur moi étaient positifs" poursuit
le chef du gouvernement espagnol. A-t-il reçu la lettre de Ségolène
Royal? "Oui. Je crois que cette affaire a créé une certaine
polémique, mais je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été
généreux dans la relation et élogieux." Et d'ajouter:
"Je dois préciser que Nicolas Sarkozy a toujours été
très diplomate avec moi".
Crise et "économie verte"
Alors que l'Espagne prendra la présidence de l'Union européenne
à compter du 1er janvier 2010, M. Zapatero indique au Monde que "nous
devons nous concerter sur le modèle de croissance économique
que nous voulons pour la sortie de crise. Cela suppose de réaliser
ce qui a été décidé au G20, de faire aussi un
nouvel effort sur la recherche, l'éducation et la compétitivité,
tout en garantissant le maintien, voire l'extension, du modèle social
européen".
Interrogé sur la récente sortie
du gouvernement du ministre de l'Economie et des Finances, Pedro Solbes, et sur un possible changement
de cap économique, M. Zapatero explique au quotidien français
que ce "départ signifie que nous voulons accélérer l'entrée
en vigueur des mesures prises dans le plan de relance, qui représente
plus de 2% du produit intérieur brut. Nous allons commencer à
en ressentir les effets en termes d'emploi et de crédit aux entreprises."
[NDLR - Cela confirme que la ministre Elena Salgado, qui a hérité
du portefeuille de son orthodoxe prédécesseur, sera moins réticente
à accroître l'endettement public pour tenter d'endiguer un désastre
économique et social marqué par plus de
quatre
millions de chômeurs, un record historique.]
"En deuxième lieu, poursuit M. Zapatero dans son entretien au Monde,
et c'est la mission fondamentale de la nouvelle équipe, nous voulons
dessiner un nouveau modèle de croissance. Cela demandera un ambitieux
programme de transformation d'une partie du tissu économique. Il y
faudra beaucoup d'énergie, c'est pourquoi j'ai souhaité ce
changement d'équipe".
Le chef du gouvernement espagnol explique notamment que son "grand pari,
c'est l'économie verte": "les nouveaux emplois proviendront de nouvelles
activités liées à l'économie innovatrice dans
des secteurs où l'Espagne a une certaine avance, comme les biotechnologies.
Les pays en pointe dans ces domaines seront en mesure d'avoir une croissance
plus saine. Cela va des économies d'énergie tous azimuts aux
énergies renouvelables, en passant par une industrie plus propre.
Ainsi, nous pourrons innover et économiser. C'est la voie principale
du nouveau modèle de croissance que nous voulons."
Pays basque
A propos du Pays basque où,
pour la première fois depuis le
retour de la démocratie, les socialistes vont être aux commandes
après trente ans de règne du Parti nationaliste basque (PNV),
M. Zapatero assure au Monde que cette région "va vivre un temps de
tranquillité".
"Il y aura au Pays basque un gouvernement prêt à coopérer
avec l'ensemble de l'Espagne, respectueux du cadre constitutionnel et actif
pour en finir avec le groupe terroriste ETA au moment où nous obtenons
de grands résultats dans la lutte antiterroriste et où ce groupe
est de plus en plus faible. Ce nouveau gouvernement introduira de la sérénité
et de la stabilité", explique-t-il.
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