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41 enfants dormaient dans l'édifice ravagé
Espagne - Attentat ETA : 65 blessés dans une caserne-logis de la garde civile

La vidéo montre notamment l'ampleur des dégâts sur les 14 étages de la façade arrière, où sont concentrés les logements familiaux, de la caserne-logis de la garde civile de Burgos.

MADRID, mercredi 29 juillet 2009 (LatinReporters.com) - Attribué par le gouvernement espagnol aux indépendantistes basques de l'ETA, un attentat au véhicule piégé a fait le 29 juillet 65 blessés légers dans une caserne-logis de la garde civile à Burgos (240 km au nord de Madrid). Le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'au moment de l'explosion, peu avant 4h du matin, 120 personnes, dont 41 enfants, dormaient dans la caserne-logis et que l'ETA avait cherché à tuer. L'édifice est dévasté.

Le ministre, Alfredo Perez Rubalcaba, a visité la caserne-logis dont les 14 étages semblent éventrés par un bombardement. Puis, il s'en est pris vivement à l'ETA lors d'une conférence de presse tenue à Burgos à la mi-journée. "Ces assassins, ces sauvages sont maintenant devenus fous, ce qui ne les rend pas plus forts, mais considérablement plus dangereux" a estimé M. Rubalcaba.

"La meilleure nouvelle est qu'il n'y a plus personne dans les hôpitaux", les "quelque 65 blessés" n'ayant été que légèrement atteints a indiqué le ministre de l'Intérieur. Selon lui, il s'agirait en conséquence d'un "attentat manqué", puisque l'ETA "cherchait sans aucun doute à provoquer des victimes mortelles".

Le véhicule piégé contenait une charge explosive "très puissante", l'ETA n'avait pas averti de l'imminence de l'explosion et dans la caserne-logis "dormaient 120 personnes, dont 41 enfants" a précisé le ministre Rubalcaba. Il en déduit que "l'attentat visait non seulement des gardes civils, mais aussi leur famille, des femmes, des enfants, ce qui rend l'attentat spécialement méprisable".

L'ETA avertit parfois par téléphone certains médias ou associations qu'un attentat va se produire afin de permettre une évacuation, "mais elle n'a pas l'habitude de le faire lorsqu'elle vise la garde civile" a rappelé le ministre de l'Intérieur.

La caserne de Burgos comptait 90 logements pour des gardes civils et leurs proches. Les casernes-logis sont habituelles en Espagne. L'attentat le plus meurtrier contre l'une d'elles, en décembre 1987 à Saragosse, fit 11 morts, dont 6 enfants.

Parmi les blessés de la caserne-logis de Burgos, on compte 22 femmes, dont deux enceintes, et également 6 enfants. Comme les autres victimes, ils ne souffrent que de coupures et de contusions diverses sans gravité. Le véhicule piégé avait été placé sous la façade arrière de l'édifice, là où se situent les logements. Diverses autorités croient que seul "un miracle" a empêché un massacre. L'absence de familles en vacances estivales a restreint les conséquences humaines de l'attentat, mais les dégâts matériels sont considérables.

Issue en 1959 d'une dissidence d'inspiration marxiste-léniniste de l'historique Parti nationaliste basque, l'ETA signait son premier attentat en 1968. Celui de Burgos vient d'être perpétré deux jours avant le 50e anniversaire de la fondation de l'ETA, le 31 juillet 1959.

Etiquetée de terroriste par l'Union européenne, l'ETA laisse dans son sillage 826 morts, des milliers de blessés et des milliards d'euros de pertes matérielles et financières. L'abandon en 1981, après plusieurs attentats à l'explosif, de la centrale nucléaire alors semi-construite à Lemoniz, au Pays Basque, laisse à lui seul une facture cumulée de plus de cinq milliards d'euros selon les experts.

Une victoire militaire de l'ETA sur l'Espagne est impossible, mais par ses attentats l'organisation séparatiste a réussi à inciter des gouvernements espagnols successifs à s'asseoir trois fois autour d'une table de négociation au cours des vingt dernières années. Les ultimes pourparlers, ouverts par l'actuel président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, ont échoué en 2007.

La reconnaissance du droit des Basques à l'autodétermination, ce qui ne signifie pas automatiquement l'indépendance, et l'ouverture d'un processus qui rattacherait progressivement la Navarre au Pays basque sont les revendications essentielles maintenues par l'ETA lors de toutes les négociations. Les séparatistes ne cachent pas que leurs attentats actuels visent à forcer de nouveaux pourparlers au cours desquels, selon eux, l'Espagne, malgré ses succès policiers, serait tôt ou tard contrainte à faire des concessions.

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