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Espagne - Real Madrid enfin champion et David Beckham s'en va
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Les campeones (champions) du Real Madrid paradent en bus découvert dans la nuit madrilène. "Orgueil viking" titre Marca. | |
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MADRID, lundi 18 juin 2007 (LatinReporters.com) - Drôle de week-end.
Pluie à Séville pour l'ouverture du Forum international sur
la sécheresse. Au Grand Prix de F1 d'Indianapolis, nouvelle leçon
de pilotage du débutant Lewis Hamilton au double champion du monde
asturien Fernando Alonso. Et en football, triomphe dans la capitale espagnole
du Real Madrid, en mission impossible, comme au ciné avec Tom Cruise,
ami du galactique David Beckham.
Dans la tribune d'honneur du stade Bernabeu, à onze heures du soir,
des lunettes de soleil extra-noires identifiaient scientologiquement l'acteur
hollywoodien.
David, lui, embrassait la pelouse sous les feux d'artifice.
Après trois saisons de sécheresse, sans la moindre coupe depuis
l'arrivée de Beckham, le Real Madrid, club le plus médaillé
de la planète, a enfin éclipsé le F.C. Barcelone et
récupéré le titre de champion national. Le 30e de sa
collection, riche aussi de 9 coupes d'Europe et 17 coupes d'Espagne.
Le succès madrilène ravive l'auréole de David Beckham.
Sa cote en dollars se consolide avant le plongeon, à la rentrée,
dans le championnat professionnel nord-américain, sous les couleurs
du Los Angeles Galaxy.
Au bord du Pacifique et en voisin de Tom Cruise
et Katie Holmes, de Brad Pitt et Angelina Jolie, David et Victoria Beckham
auront la chance californienne de vivre sous l'autorité d'Arnold Aloïs
Schwarzenegger.
Le musculeux gouverneur n'aura pas besoin de rappeler au couple britannique
qu'aux Etats-Unis les immigrés se doivent d'apprendre l'anglais. En
Californie, la langue de Cervantes enrichie par Pancho Villa concurrence
celle de Shakespeare révisée par Buffalo Bill et Schwarzenegger
soupçonne d'impérialisme rampant les chaînes de télé
hispanophones.
Pas de danger néanmoins avec David et Victoria. Quatre
ans à Madrid leur permettent de dire "buenos dias, gracias, adios...".
Peut-être aussi "bancos" et "millones de euros". Mais guère
beaucoup plus, ce qui ne les prive pas d'être sympas.
"Orgueil viking" titrait lundi à la une le quotidien sportif madrilène
Marca pour saluer le triomphe du Real Madrid. Pourquoi viking? L'entraîneur,
Fabio Capello, est Italien et les buts indispensables, dimanche, furent marqués
par le Sévillan Reyes et le Malien Diarra.
Si c'est une question de cornes, comme celles des casques des vikings, il s'agira d'une référence à la bravoure
des taureaux. Quoique rafler le titre au Barcelone dans la dernière
demi-heure du dernier match de la saison relève d'une fameuse chance de cornard(s),
autrement dit de cocu(s).
Les cartomanciens de la politique notent que le dernier règne
du F.C. Barcelone, emblème du nationalisme catalan, se confirma
après la victoire, aux législatives de mars 2004, du socialiste
fédéraliste José Luis Rodriguez Zapatero, supporter
des Barcelonais. Et le retour en gloire du Real Madrid, dont l'image est
associée à celle de l'Espagne de droite centraliste, succède
à la défaite de M. Zapatero aux municipales de mai dernier, remportées en
nombre global de voix par les conservateurs du Parti Populaire.
De quoi donner envie de remplacer les élections par des tournois de football.
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