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L'Espagne et la France mettent en garde les voyageurs
Enlèvements au Venezuela et autres dangers au pays de Chavez
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"Séquestrés au Venezuela deux frères de 10 et 12 ans de Torrent" titre en Espagne Levante (15 août 2007) | |
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CARACAS / MADRID / PARIS, mercredi 15 août 2007 (LatinReporters.com)
- La police vénézuélienne croit à un quadruple
enlèvement après la disparition de trois garçonnets et
d'un homme dans l'Etat occidental de Tachira, limitrophe de la Colombie. L'Espagne
et la France mettent en garde les voyageurs contre la criminalité au
Venezuela.
José David Parra, 10 ans, et Alberto Luis Parra, 12 ans, deux frères
résidant avec leur mère portugaise à Torrent (près
de Valence, en Espagne) et venus passer des vacances d'été
au pays du président Hugo Chavez dans la famille de leur père
vénézuélien sont portés disparus depuis dimanche
avec leur oncle Mariano Barreto, 35 ans, et l'un de ses fils, David Barreto,
âgé aussi de 10 ans.
"Le véhicule [de Mariano Barreto] a été retrouvé
par la police de l'Etat de Tachira sur la route qui conduit à Los Llanos", en
direction de la frontière colombienne, a indiqué mardi à
Caracas Gustavo Peña, chef du CICPC (Corps d'investigations scientifiques,
pénales et de criminalistique).
Selon le coordinateur du CICPC dans l'Etat de Tachira, Antonio Gomez, l'hypothèse
de l'enlèvement de Mariano Barreto et des trois enfants "est la plus
probable", mais elle ne sera confirmée que si les éventuels
ravisseurs entrent en contact avec la famille, par exemple pour exiger une
rançon. "Plusieurs groupes irréguliers opèrent dans la
région" a ajouté Antonio Gomez.
Tant des délinquants communs que des guérilleros colombiens
se jouant des frontières sont soupçonnés. Au début
du mois d'août, le haut commissaire colombien pour la Paix, Luis Carlos
Restrepo, qui négocie à Cuba un cessez-le-feu avec des émissaires
de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste),
seconde guérilla colombienne en importance après celle des FARC,
avait accusé l'ELN de séquestrer systématiquement des
étrangers, surtout des Espagnols, depuis un an dans l'Etat frontalier
vénézuélien de Tachira.
Les rançons exigées pour la libération de séquestrés
sont l'une des principales sources de financement des guérillas colombiennes.
Le quadruple enlèvement présumé est largement
couvert par les médias espagnols, qui renvoient aux
"Recommandations de voyage" du site Internet du ministère espagnol des Affaires extérieures.
Ce dernier avertit qu'au Venezuela il faut "éviter absolument les
zones frontalières avec la Colombie et prendre des précautions
extrêmes dans tout le pays, particulièrement à Caracas
et dans les capitales [régionales]". Mettant en garde contre diverses
modalités de vols et d'agressions, le site gouvernemental espagnol
prévient qu'il n'y a au Venezuela "aucune zone sans problèmes".
Les "Conseils aux voyageurs"
du ministère français des
Affaires étrangères alarment davantage quant à l'insécurité
en République Bolivarienne du Venezuela . En voici quelques extraits
relevés le 15 août 2007:
"L'aéroport international de Caracas (Maiquetia) est le théâtre
d'enlèvements express: la victime est séquestrée par
une ou deux personnes armées pendant une période de une à
trois heures durant laquelle elle est dépouillée de ses biens,
espèces et autres moyens de paiement, avant d'être libérée.
Ces enlèvements étant généralement opérés
par de faux chauffeurs de taxi, il est recommandé de ne prendre que
les taxis noirs de type 4X4 stationnés à la sortie de l'aéroport.
Toutefois, deux incidents dont des compatriotes ont été récemment
victimes relèvent d'un nouveau modus operandi: les victimes étaient
entrées dans le véhicule de société mis à
leur disposition et conduit par un chauffeur, lorsqu'elles ont été
victimes d'un enlèvement express, dans le parking situé en face
de l'aéroport...
...Le Venezuela fait partie des pays au monde ayant le plus fort taux de
criminalité. Les conditions de sécurité continuent de
s'y dégrader rapidement: 9.627 homicides avaient été
enregistrés en 2002, 14.000 l'ont été en 2005, chiffre
auquel il convient d'ajouter plus de 3.000 disparus. La province n'est pas
épargnée: au cours des trois dernières années,
deux Français ont été assassinés et quatre autres
ont été enlevés, notamment dans la région des
Llanos...
...En l'absence de statistiques sur les crimes sexuels, on ne peut que rappeler
que plusieurs Françaises ont fait l'objet d'agressions sexuelles et
que la plus grande prudence est, là aussi, conseillée à
nos ressortissantes. Caracas est la ville la plus dangereuse du pays. Si la
majorité des crimes sont commis dans les "Barrios", bidonvilles locaux
qui ceinturent la ville, aucun quartier n'est plus épargné par
ce fléau... Les vols avec violence sont courants et plusieurs de nos
compatriotes en ont été victimes...
... Toutes les grandes villes sont touchées par la montée
de la violence. Les zones frontalières avec la Colombie sont particulièrement
dangereuses en raison des activités de la guérilla colombienne,
ainsi que des mafias spécialisées dans le trafic de stupéfiants
et les enlèvements. Les côtes ne sont pas épargnées.
Une augmentation des vols et des agressions visant des résidents ou
des étrangers de passage a été observée sur l'île
de Margarita: agressions par arme à feu ou arme blanche, au sol ou
sur les voiliers au mouillage, vols aux abords des banques ou des distributeurs
bancaires, vols au sein même de l'hôtel...
...Il est conseillé de prendre garde à l'usage délictueux
de la scopolamine, drogue qui, mélangée à une boisson,
des aliments ou inhalée (par exemple sur un mouchoir), cause une perte
de volonté, de conscience et une amnésie temporaire...".
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