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ONU - Brésil: Lula veut "des raisons de vivre, non de tuer ou mourir"
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Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil Photo Ricardo Stuckert/PR |
NEW YORK, mercredi 20 septembre 2006 (Centre de nouvelles
ONU / LatinReporters.com) - Soulignant que la pauvreté et les inégalités
génèrent la violence et le fanatisme, les présidents
du Brésil et de l'Afrique du Sud ont à nouveau exigé,
devant l'Organisation des Nations unies (ONU), l'élimination des
subventions au commerce dans les pays développés, de l'ordre
d'un milliard de dollars par jour.
«Les pauvres doivent avoir des raisons de vivre, non de tuer ou
de mourir», a déclaré mardi à New York le président
brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, lors du débat général
de la 61ème session de l'Assemblée générale
de l'ONU, la dernière que préside le secrétaire
général Kofi Annan, dont le second et ultime mandat de cinq
ans prend fin le 31 décembre.
Le président Lula, qui sera probablement réélu lors
des élections brésiliennes du 1er octobre prochain, a invoqué
le droit de chacun au développement économique et social.
Il a estimé que la paix et la justice devraient guider le nouvel
ordre mondial, aussi bien dans l'intérêt des pays pauvres et
des nations émergentes que dans celui des pays les plus riches.
«Huit cent millions d'êtres humains -presqu'un habitant sur sept de la planète-
n'ont pas assez à manger», a-t-il dénoncé.
Il a rappelé que pour atteindre dans les temps voulus les Objectifs
du millénaire pour le développement (OMD), la communauté
internationale devrait y consacrer 50 milliards de dollars supplémentaires
chaque année. C'est possible, croit-il, au regard des «centaines
de milliards de dollars investis pour permettre l'intégration des pays
d'Europe de l'Est dans l'Union européenne» et pour mener la
«seconde guerre du Golfe».
Le président Lula da Silva a appelé à supprimer
les barrières protectionnistes de manière à rendre
le commerce international plus libre et plus juste. «Il faut briser
les chaînes du protectionnisme», a-t-il insisté. Selon
lui, les subventions accordées par les pays les plus riches,
en particulier à leurs agriculteurs, «sont des menottes qui entravent
le progrès et condamnent les pays pauvres à rester arriérés».
Il a affirmé que «les soutiens financiers introduisant des
distorsions dans le commerce international du fait des pays riches s'élèvent
à la somme honteuse d'un milliard de dollars par jour», alors
que «900 millions de gens vivent avec moins d'un dollar par jour
dans les pays pauvres et en développement».
Dans le même sens, Thabo Mbeki, président de l'Afrique du
Sud, a constaté, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, qu'il «est
impossible de parvenir à un partenariat quand les pays riches s'arrogent
unilatéralement le droit de fixer les programmes et les conditions
de leur mise en œuvre».
Le président sud-africain a attribué à «l'indifférence
et à l'égoïsme» le fait que le Consensus de
Monterrey sur le financement du développement n'ait pas été
appliqué, ce qui a encore accru les difficultés auxquelles
se heurtent les pays en développement, essentiellement en Afrique,
pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement.
«Sachez, a prévenu Thabo Mbeki, que des millions de personnes
attendent, année après année, de pouvoir apprécier
concrètement les fruits des promesses et réformes qui n'arrivent
pas. Ils attendent toujours et deviennent de plus en plus impatients».
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