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Chili: la droite gagne l'élection directe des maires pour la 1ère fois depuis la fin de la dictature de Pinochet
mais le centre gauche domine l'élection des conseillers municipaux

SANTIAGO, lundi 27 octobre 2008 (LatinReporters.com) - La coalition de droite Alliance pour le Chili a remporté dimanche l'élection directe des maires avec 40,49% des suffrages, contre 38,43% à la Concertation pour la Démocratie, la coalition de centre gauche qui gouverne le Chili depuis 1990. Devancée pour la première fois depuis la fin de la dictature du général Pinochet, la Concertation a toutefois dominé l'élection parallèle des conseillers municipaux avec 45,2% contre 36,05% à la droite.

A partir des ces chiffres résultant du dépouillement de 95% des bulletins de vote, les deux camps crient victoire, les yeux tournés vers la relativement proche élection présidentielle de décembre 2009. La socialiste Michelle Bachelet ne pourra pas alors briguer la présidence pour un second mandat consécutif. Le favori des sondages pour lui succéder à la charge suprême est actuellement son adversaire de droite à la présidentielle à deux tours de décembre 2005 et janvier 2006, le milliardaire Sebastian Piñera. Assiste-t-on au premier reflux de la marée rose-rouge qui a déferlé sur l'Amérique latine? Se prononcer à cet égard serait prématuré.

Plus de 8 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes municipales. La droite conserve la mairie la plus prestigieuse, celle de la capitale, Santiago, conquise par Pablo Zalaquet. Il remporte ce que la presse qualifie de "mère de toutes les batailles" contre son adversaire de la Concertation, le démocrate-chrétien Jaime Ravinet.

L'Alliance pour le Chili évince en outre le centre gauche de la mairie de villes emblématiques telles que Valparaiso et Temuco. Elle réussit même à conserver le pouvoir à Huechuraba, Recoleta et Viña del Mar, où le résultat paraissait incertain suite à des cas de corruption.

Sebastian Piñera en profite pour prédire que "si je deviens le président du Chili, je lancerai un mouvement national unissant les Chiliens et mettant fin à leur division".

L'avantage de la Concertation dans l'élection des conseillers municipaux permet néanmoins à la présidente socialiste Michelle Bachelet de saluer "la nouvelle démonstration de confiance des citoyens après 18 ans" de pouvoir national du centre gauche. Mais elle invite les partis de la coalition gouvernementale à "écouter la rumeur de la rue" et les appelle avec insistance à "davantage d'unité, davantage d'unité et davantage d'unité".

L'ex-président socialiste Ricardo Lagos (2001-2005) et son coreligionnaire Sergio Bitar, ministre des Travaux publics, résument le sentiment dominant au sein de la Concertation en parlant de "triomphe mêlé d'avertissement".

"Le centre gauche doit corriger et modifier beaucoup de choses" admet un autre notable socialiste, José Miguel Insulza, ex-ministre de l'Intérieur, possible candidat à la présidence du Chili en décembre 2009 et actuel secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA). Il est pourtant le plus optimiste de son camp en assimilant à une victoire indiscutable de la Concertation l'avance de neuf points sur la droite dans l'élection des conseillers municipaux.

Soledad Alvear, présidente de la Démocratie Chrétienne, reconnaît l'important recul de son parti (en moyenne 15% des suffrages contre 20% en 2004) et elle l'explique notamment par le fait que, pour la première fois, la Concertation pour la Démocratie présentait deux listes séparées à l'élection des conseillers municipaux. Une liste Concertation Démocratique réunissait démocrates-chrétiens et socialistes, tandis que les deux autres composantes de la traditionnelle coalition gouvernementale de centre gauche, le Parti pour la Démocratie (PPD) et le Parti Radical Social-Démocrate (PRSD), se présentaient sous l'étiquette Concertation Progressiste.

La formation "Pour un Chili propre", composée de dissidents de partis de la coalition gouvernementale, a réuni 4,02% des suffrages à l'élection des maires et 7,57% à celle des conseillers municipaux. Quant à l'extrême gauche parlementaire, y compris le Parti communiste, ses scores correspondants sont de 6,36% et 9,07%.

En déduire que, toutes tendances confondues, la gauche demeure majoritaire au Chili serait précipité compte tenu de l'évolution incertaine de la démocratie-chrétienne. Désormais ventre mou de la coalition gouvernementale de centre gauche après en avoir été le principal pilier, le parti de Soledad Alvear subit un effilochage progressif dont profitent, à droite, les deux composantes de l'Alliance pour le Chili, l'Union Démocrate Indépendante (UDI) et la Rénovation Nationale (RN) de Sebastian Piñera.

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