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Voiture piégée à Madrid: l'ETA semblait viser à la fois l'Espagne, la France et le Mexique

Explosion contrôlée d'une voiture piégée - Archives-Dirección General de la Policía
par Christian Galloy

MADRID, mercredi 9 février 2005 (LatinReporters.com) - C'est à la fois l'Espagne, la France et le Mexique que les séparatistes basques de l'ETA semblaient viser en faisant exploser mercredi matin une voiture piégée près du Parc des foires et expositions de Madrid où étaient attendus en soirée le roi Juan Carlos et le président mexicain Vicente Fox.


Le journal basque Gara avait été averti de l'attentat 35 minutes avant l'explosion par un appel téléphonique effectué au nom de l'ETA. Le ministre espagnol de l'Intérieur, José Antonio Alonso, accuse sans hésitation l'organisation séparatiste. Compte tenu en outre des caractéristiques de l'attentat, la responsabilité de l'ETA semble certaine.

L'Espagne, même socialiste, reste l'ennemie historique des indépendantistes armés du Pays basque.

La sécurité fut l'une des principales préoccupations manifestées la semaine dernière par une délégation du Comité olympique international venue évaluer la candidature de Madrid à l'accueil des Jeux olympiques de 2012. L'attentat nuira énormément à cette candidature. Paris ou Londres pourraient en profiter lors de l'adjudication, en juillet prochain, des JO qui succéderont à ceux que prépare la Chine pour 2008.

Des journalistes espagnols prétendent que l'ETA chercherait, par ses récents attentats, à "se situer en position de force" avant d'éventuelles négociations avec Madrid. Mais de Varsovie, où il effectue une visite officielle, le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a averti que "les bombes ne peuvent que mener en prison" et que "le Pays basque construira son futur en dépit des terroristes".

La vitrine politique de l'ETA, le parti Batasuna demeure hors-la-loi. Pour la première fois en 25 ans, il ne pourra pas participer aux élections régionales basques. Elles sont convoquées pour le 17 avril. Le débat explosif sur la "libre association" du Pays basque à l'Espagne, prévoyant l'autodétermination de la région, sera au centre de la campagne électorale.

Par ailleurs, au moins 14 collaborateurs supposés de l'ETA ont été arrêtés depuis la nuit de mardi à mercredi au Pays basque, en Navarre, à Valence et à Cadix.

Hasard ou non, la France est aussi plus que concernée par l'attentat de mercredi. Trente-quatre des 42 blessés se trouvaient en effet au siège madrilène de la société française d'informatique Bull, devant lequel le commando de l'ETA avait parqué la voiture piégée. L'immeuble, très endommagé, n'avait pas été évacué.

Des intérêts français ont souvent été frappés en Espagne par l'ETA, en représailles à la collaboration des polices française et espagnole. En octobre 2004, au Pays basque français, l'arrestation du nº1 de l'ETA, Mikel Albizu (dit "Antza"), accompagnée de la saisie de dizaines d'armes de guerre (dont deux missiles sol-air Sam-7) et de centaines de kilos d'explosifs, avait porté aux séparatistes un coup qualifié alors à Madrid de "peut-être définitif".

Sur 717 membres de l'ETA actuellement emprisonnés, 153 le sont en France. Cette proportion mesure l'intensité de la collaboration hispano-française.

Enfin, en ce qui concerne le Mexique, l'attentat de mercredi a été perpétré à deux pas de la 24e Foire d'art contemporain (ARCO), dont l'invité d'honneur est cette année le Mexique, et qui devait être inaugurée en soirée par le roi Juan Carlos d'Espagne et le président mexicain Vicente Fox. Cette inauguration a été maintenue.

A nouveau hasard ou non, le Mexique est sur le point d'extrader vers l'Espagne six membres supposés de l'ETA, incarcérés depuis dix-huit mois par la justice mexicaine.

Après l'attentat, Vicente Fox a déclaré à la presse espagnole: "Nous veillerons à l'exécution rapide de cette extradition".

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