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La guérilla libère la plus proche collaboratrice d'Ingrid Betancourt
Trois otages des FARC seront remis à Hugo Chavez : Clara Rojas, son fils et une parlementaire

BOGOTA , mardi 18 décembre 2007 (LatinReporters.com) - "L'ordre de les libérer en Colombie a été donné" dit un communiqué reçu mardi par l'agence officielle cubaine Prensa Latina et signé par le secrétariat de la guérilla marxiste des FARC à propos de trois de ses otages, Clara Rojas, son fils Emmanuel et la députée Consuelo Gonzalez de Perdomo. Les FARC précisent que ces otages seront remis au président vénézuélien Hugo Chavez ou à toute personne qu'il désignerait.

Clara Rojas (à gauche) et Ingrid Betancourt sur une vidéo de la guérilla des FARC diffusée en Colombie le 23 juillet 2002 - Capture d'écran - LatinReporters

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Clara Rojas avait été kidnappée le 23 février 2002 en compagnie de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt. Coordinatrice de la campagne électorale d'Ingrid Betancourt qui briguait la présidence de la Colombie au moment de son enlèvement, elle-même candidate à la vice-présidence du pays, Clara Rojas a donné naissance à Emmanuel en captivité. L'enfant est âgé de trois ans. Son père, qui n'a pas été identifié, serait un guérillero des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Quant à la parlementaire libérale colombienne Consuelo Gonzalez de Perdomo, elle était séquestrée depuis le 10 septembre 2001. Comme Clara Rojas et comme Ingrid Betancourt, elle fait partie du groupe de 45 otages dits "politiques" que la guérilla propose d'échanger, dans une zone préalablement démilitarisée, contre quelque 500 guérilleros emprisonnés.

La libération apparemment sans contrepartie de Clara Rojas, d'Emmanuel et de la députée vise probablement à renforcer l'intense pression morale et diplomatique exercée sur le président colombien Alvaro Uribe pour qu'il fasse des concessions facilitant cet échange humanitaire. La France et de nombreux pays d'Amérique latine estiment l'accord humanitaire urgent après la diffusion le 30 novembre de lettres, de vidéos, ainsi que de photographies saisies à un commando des FARC et constituant des preuves de vie de 16 otages, dont Ingrid Betancourt et trois Américains.

La Franco-Colombienne y apparaissait émaciée et sans force. Dans une lettre adressée à sa mère, elle exprimait son désespoir. Le 6 décembre, dans un message télévisé sans précédent, le président français Nicolas Sarkozy s'adressait au chef présumé des FARC, Manuel Marulanda, l'invitant à faire preuve d'humanité en libérant Ingrid Betancourt avant Noël.

Le lendemain, dans un geste qualifié "d'utile et de positif" par Nicolas Sarkozy, Alvaro Uribe proposait aux FARC de négocier et de concrétiser l'échange humanitaire dans une "zone de rencontre" de 150 km², non ou peu peuplée et dépourvue de postes militaires et de police. Sous l'oeil d'observateurs internationaux, cette zone de rencontre serait définie pour une durée de trente jours et nul ne pourrait y pénétrer armé.

Dans le communiqué annonçant son ordre de libérer Clara, son fils et la députée libérale, les FARC rejettent la "zone de rencontre" proposée par le président colombien et réitèrent leur exigence d'une démilitarisation pendant 45 jours des municipalités de Florida et Pradera pour y négocier l'échange humanitaire.

Florida et Pradera, dans le sud-ouest colombien, s'étendent sur 800 km² et comptent ensemble plus de cent mille habitants. Outre son refus par principe d'une démilitarisation unilatérale (les guérilleros prétendant, eux, se maintenir armés dans la zone qu'évacueraient policiers et militaires), le gouvernement colombien estime que pareille démilitarisation ne répondant pas au critère de neutralité mettrait en danger cette importante population, qui se retrouverait à la merci des seuls insurgés.

Dans leur communiqué, les FARC qualifient de "barbarie diplomatique" et de claquement de porte au nez du président français Nicolas Sarkozy, des chefs d'Etat latino-américains "solidaires" et des familles des prisonniers des deux camps la révocation, le 21 novembre par le président Uribe, du mandat de médiateur octroyé fin août au président vénézuélien Hugo Chavez pour faciliter l'échange humanitaire.

Dans un reportage publié le 16 décembre, l'influent quotidien espagnol El Pais (centre gauche) relançait l'hypothèse selon laquelle Ingrid Betancourt pourrait être maintenue en séquestration par les FARC sur le territoire vénézuélien. Citant des déserteurs de la guérilla et des sources tant diplomatiques que de services de renseignement, El Pais leur fait dire notamment que "les autorités du Venezuela donnent dans leur pays une protection armée à au moins quatre camps de guérilleros" des FARC.

Le journal espagnol présente par ailleurs le Venezuela comme un "sanctuaire" du narcotrafic de la guérilla colombienne. Le ministre vénézuélien des Relations extérieures, Nicolas Maduro, a démenti sévèrement El Pais, mais sans aborder l'hypothétique détention d'Ingrid Betancourt au Venezuela.

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