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Venezuela : Total et l'ENI interdites de pétrole
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Le président Chavez sur un champ pétrolier: "Celui qui n'est pas content, qu'il s'en aille!" Photo Prensa Presidencial |
CARACAS, lundi 3 avril 2006 (LatinReporters.com) - Les sociétés
française Total et italienne ENI ne peuvent plus opérer sur
deux champs pétroliers dont le Venezuela "a repris le contrôle
direct" a déclaré à la télévision publique
vénézuélienne le ministre de l'Energie et du Pétrole,
Rafael Ramirez.
Total et l'ENI n'ont pas accepté d'intégrer l'exploitation de
ces deux champs au sein
d'entreprises mixtes
dominées par la société
publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) a expliqué le ministre, qui
est aussi président de PDVSA.
Ces entreprises mixtes, dont PDVSA détient au moins 60% du capital,
sont depuis le 1er avril le seul canal légal permettant à des
sociétés pétrolières privées, étrangères
ou vénézuéliennes, d'exploiter les hydrocarbures de
la République bolivarienne du président Hugo Chavez. Le chef
de l'Etat avait lancé la semaine dernière cet avertissement:
"Celui qui n'est pas content, qu'il s'en aille!"
La quasi totalité des multinationales présentes au
Venezuela
avaient signé vendredi au palais présidentiel de Miraflores,
en présence du président Chavez et du ministre Ramirez, les
accords avalisant la création des nouvelles entreprises mixtes. Des
informations officieuses mentionnaient alors Total et l'ENI parmi
les signataires.
"Il n'est désormais plus possible" que ces deux sociétés
puissent s'associer à PDVSA pour opérer au Venezuela [dans les deux champs récupérés; ndlr] car les
délais de constitution des entreprises mixtes ont expiré "et
nous ne pouvons pas faire d'exceptions" a affirmé Rafael Ramirez.
Le ministre a reconnu que les deux compagnies européennes pourraient
recourir à l'arbitrage international, comme le prévoyaient
leurs contrats aujourd'hui dénoncés par Caracas. Rafael Ramirez
souhaite toutefois éviter ce recours par une négociation sur le remboursement
d'actifs ou d'investissements effectués par Total et l'ENI dans les deux champs pétroliers
passés sous contrôle vénézuélien.
Ces champs sont celui de Jusepin (33.000 barils/jour), qu'exploitait Total, et celui de Dacion
(50.000 barils/jour), où opérait l'ENI.
Le ministre Ramirez a toutefois indiqué que ne sont pas affectées les activités de
Total sur le champ gazier de Yucal Placer et dans l'extraction de brut extra-lourd de la ceinture de
l'Orénoque, en association avec la vénézuélienne PDVSA et la
norvégienne Statoil.
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