Argentine : "Argentinazo" et fin de la dictature commémorés, mais non fêtés
BUENOS AIRES, lundi 22 décembre 2003 (LatinReporters.com) - Pour
les Argentins, décembre est presque un mois "de la patrie". Le
10 décembre marquait deux décades continues de démocratie
après le drame de la dictature militaire (1976-1983). Et le 20 décembre,
des milliers de manifestants rappelaient à Buenos Aires "l'Argentinazo",
nom donné aux émeutes populaires sanglantes qui forcèrent,
le 20 décembre 2001, le président Fernando de la Rua à
fuir la Casa Rosada et à céder le pouvoir. Que ce soit 2 ou
20 ans après, les Argentins ont plus commémoré que fêté.
Argentine: le populisme néokeynésien de Kirchner supplante le populisme néoconservateur de Menem, mais...
BUENOS AIRES, vendredi 7 novembre 2003 (NuevaMayoria.com) - Sur les vingt
élections de gouverneur de province convoquées en 2003 en
Argentine, dix-huit, totalisant quasi 98% des votants, ont été
gagnées par "l'officialisme" local. Cette continuité apparente
pourrait surprendre après le cri "Qu'ils s'en aillent tous" lancé
par les argentins fin 2001. Mais un changement a bien eu lieu grâce à la capacité de mutation des politiciens réélus.
Le populisme néoconservateur du péroniste Carlos Menem (président
de 1989 à 1999) a été supplanté par le populisme
néokeynésien d'un autre péroniste, Nestor Kirchner,
président de la République depuis mai dernier. La crise institutionnelle
demeure néanmoins sous-jacente.
L'Argentine de Kirchner consolide un nouveau modèle politico-économique: le TDK
BUENOS AIRES, mardi 30 septembre 2003 (NuevaMayoria.com) - La politique
argentine, caractérisée historiquement par des présidents
peu durables et des projets ratés, est encore loin d'obtenir un "10"
en stabilité et prévisibilité. Le président Nestor
Kirchner est arrivé au pouvoir de manière accidentelle, avec
un faible appui électoral, voici à peine 120 jours. Sa stratégie
pour compenser ce déficit est efficace, mais il lui sera difficile
de surpasser le traumatisme du 22%. (Score de Kirchner au 1er tour de la
présidentielle du 27 avril et avec lequel il accéda à
la présidence, son adversaire du second tour, Carlos Menem, ayant
déclaré forfait ). Un nouveau modèle politico-économique
teinté de populisme, le TDK, se consolide néanmoins.
L'Argentine prétend n'assumer que 25% de sa dette envers ses créanciers privés
BUENOS AIRES, jeudi 25 septembre 2003 (LatinReporters.com) - Le Fonds monétaire
international (FMI) et les Etats-Unis semblent approuver la perte la plus
gigantesque jamais proposée par un pays à ses créanciers.
C'est en effet après un rééchelonnement de sa dette
envers le FMI (apparemment généreux, mais qui ne perd
rien) et sous les encouragements de George W. Bush que l'Argentine (toujours
en crise) du président Nestor Kirchner propose d'honorer à
peine 25% de sa dette publique non reconvertie après le moratoire
de 2001 et contractée envers des créanciers privés. Des
centaines de milliers de petits porteurs sont visés. Ils perdraient
les trois quarts d'un montant évalué à 87 milliards de
dollars.
Argentine : le contexte politique de l'accord avec le FMI
BUENOS AIRES, lundi 22 septembre 2003 (NuevaMayoria.com) - Ni la conclusion de
l'accord ni sa forme et son contenu ne peuvent se comprendre intégralement
sans considérer la politique en jeu derrière chacun des signataires:
d'une part, le FMI (Fonds monétaire international) et Washington,
son actionnaire majoritaire qui veut éviter des tensions pouvant avoir des effets
régionaux; d'autre part, l'Argentine du président
Nestor Kirchner en plein processus électoral.
Argentine - Accord sur le rééchelonnement de la dette: virage social historique du FMI?
BUENOS AIRES, jeudi 11 septembre 2003 (LatinReporters.com) - L'Argentine
a tenu bon. Le président Nestor Kirchner ne voulait plus d'aide financière
"en échange de la faim des Argentins". Le FMI (Fonds monétaire
international) a cédé. Il concluait mercredi avec le gouvernement de Buenos Aires
un accord tenant compte des principales exigences maintenues par l'Argentine
pour des raisons sociales. Des observateurs expliquent par un revirement des Etats-Unis
ce premier infléchissement social du FMI depuis sa création, en 1944.
>L'Espagne suspend la demande d'extradition d'ex-militaires argentins de la dictature
MADRID, vendredi 29 août 2003 (LatinReporters.com) - Billet radio
L'Argentine, le juge Garzon et la compétence universelle de la justice espagnole
MADRID, vendredi 15 août 2003 (latinreporters.com) - Pour exercer une compétence
universelle contre d'ex-tortionnaires argentins, le juge Baltasar Garzon s'appuie sur
la "Ley Orgánica 6/1985 del Poder Judicial" (Loi organique 6/1985 du Pouvoir judiciaire),
publiée par le Bulletin officiel de l'Etat espagnol le 2 juillet
1985, alors que l'Espagne était gouvernée par le socialiste Felipe Gonzalez.
Argentine-crimes contre l'humanité: le président Kirchner et le juge espagnol Garzon brisent l'impunité
MADRID, vendredi 15 août 2003 (latinreporters.com) - Les chefs
de la dictature argentine (1976-1983) encore en vie seront soit enfin confrontés
sans complaisance à la justice de leur pays, soit extradés
vers Madrid à la requête du juge Baltasar Garzon afin d'y
répondre de "terrorisme d'Etat, génocide et tortures" devant
la justice espagnole, qui revendique sa compétence universelle en
matière de crimes contre l'humanité. La première hypothèse
est la plus vraisemblable après plusieurs décisions du président
péroniste argentin Nestor Kirchner et l'annulation, mardi par les
députés à Buenos Aires, des lois d'amnistie protégeant
les anciens tortionnaires. Entre 10.000 et 30.000 personnes ont péri
sous la dictature en Argentine.
Argentine: Kirchner tempère son latino-américanisme et se distancie du Brésil
BUENOS AIRES, mardi 5 août 2003 (NuevaMayoria.com) - En deux mois
de gestion, le nouveau président argentin Nestor Kirchner est passé
d'une ligne latino-américaniste tracée par le Brésil
et d'une attitude pro-européenne relativement anti-nord-américaine
à un pragmatisme parsemé d'attentions à l'égard
du président George W. Bush, qui recevait M. Kirchner fin juillet
à Washington. L'indéfinition actuelle du péronisme
"kirchneriste" est également ressentie dans la politique
intérieure argentine. Les observateurs n'excluent pas un prochain
affrontement entre Kirchner et celui qui assura sa victoire électorale,
l'ex-président péroniste Duhalde.
Espagne-Argentine: 45 militaires de la dictature argentine menacés d'extradition
MADRID, vendredi 25 juillet 2003 (latinreporters.com) - Billet radio
Argentine: Kirchner et le nouveau "progressisme économique"
BUENOS AIRES, lundi 21 juillet 2003 (NuevaMayoria.com) - Les premiers
pas du président argentin Nestor Kirchner en matière économique
ont laissé perplexes de nombreux observateurs, probablement accoutumés
à ce que des politiques soient formulées de manière
plus définie et intégrale. Beaucoup se demandent s'il s'agit
réellement d'un changement de la politique économique et
en quoi consisterait ce changement ou ce "nouveau modèle". On pourrait
le définir comme un institutionnalisme de gauche, qui conserve la
notion semi-marxiste des secteurs sociaux et des "élites".
Espagne-Argentine-Mexique: extradition d'un présumé tortionnaire de la dictature argentine
MADRID, dimanche 29 juin 2003 (latinreporters.com) - Billet radio
Argentine-Kirchner: un caudillo administratif avec une vision technocratique de la politique
BUENOS AIRES, samedi 28 juin 2003 (NuevaMayoria.com) - Arrivée
au pouvoir dans un contexte inédit -et elle en a conscience- la
nouvelle administration argentine du président Nestor Kirchner trace
un chemin de construction politique peu orthodoxe si l'on s'en tient aux
critères argentins. Au point que nul ne peut anticiper le résultat
de cette expérience, appuyée sur un caudillisme administratif
dont la légitimité serait liée au succès de
la gestion.
Révision de privatisations en Argentine?
BUENOS AIRES, lundi 23 juin 2003 (NuevaMayoria.com) - En accord avec
la demande dominante, reflétée par les enquêtes d'opinion,
de "plus de contrôle et de régulation" des entreprises et
concessions de services publics, trois des cinq principaux candidats présidentiels
-y compris le vainqueur, Nestor Kirchner- avaient introduit dans la campagne
électorale la question des privatisations de la décennie
des années 1990. On peut donc se demander si le président
Kirchner va réviser ces privatisations, au risque de décourager
les investisseurs si des critères politiques l'emportaient sur les
critères techniques.
Argentine - Le président Kirchner face à son heure de bâtir un pouvoir
BUENOS AIRES, vendredi 6 juin 2003 (NuevaMayoria.com) - Le contexte
politique de l'arrivée de Nestor Kirchner au pouvoir est assez particulier
et requiert par conséquent un regard particulier. Les métaphores
du passé ne vont pas nécessairement nous aider à comprendre
un présent inédit. Il est certain que Kirchner affronte un scénario
complexe. Il assume la présidence avec seulement 22% des votes, dont la majorité
lui est "prêtée" par le "duhaldisme". Et il est aussi certain
que le "kirchnerisme" n'a pas d'appuis propres dans les Chambres législatives.
Mais d'autres caractéristiques excédentaires entourant son
arrivée peuvent compenser ce déficit.
Argentine : Kirchner président - Menem s'est retiré du second tour de l'élection présidentielle
BUENOS AIRES, jeudi 15 mai 2003 (latinreporters.com) - Gouverneur de
la province de Santa Cruz, le péroniste de centre gauche Nestor
Kirchner, 53 ans, sera proclamé président de la République
argentine le 25 mai pour un mandat de quatre ans. Son adversaire néolibéral,
l'ex-président péroniste Carlos Menem, a jeté l'éponge
mercredi soir. Son retrait de la course à la présidence rend
inutile le second tour de l'élection présidentielle prévu
pour le 18 mai. L'annulation légale du second tour prive M. Kirchner
d'un triomphe annoncé par les sondages et ternit d'emblée
son autorité et sa présidence, à laquelle ne sera
associée que son score de 22% obtenu au premier tour.
Argentine: duel péroniste Menem-Kirchner et choix apparent de société au second tour de l'élection présidentielle
BUENOS AIRES, mardi 29 avril 2003 (latinreporters.com) - Etonnant animal
politique, l'ex-président péroniste et néolibéral Carlos
Menem, 72 ans, a remporté dimanche le premier tour de l'élection
présidentielle argentine avec 24,36% des voix. Le 18 mai, un péroniste
de centre gauche, Nestor Kirchner, crédité avant-hier de
21,99% des suffrages, sera son adversaire lors d'un second tour inédit
dans l'histoire électorale argentine. Entre le libéralisme
pro-américain de Carlos Menem et l'apparent égalitarisme
nationaliste de Nestor Kirchner, les Argentins pourront croire à
un choix de société, même si le péronisme, considéré
globalement, est déjà le grand vainqueur du scrutin présidentiel.
Argentine: l'élection présidentielle la plus incertaine de l'histoire marquée par le phénomène Menem
BUENOS AIRES, samedi 26 avril 2003 (latinreporters.com) - Plus de 25
millions d'Argentins sont appelés aux urnes pour élire ce
dimanche le chef de l'Etat qui succèdera au président intérimaire
Eduardo Duhalde. Cette élection apporte espoir et désolation,
avec une même intensité. Espoir, car un changement peut
toujours être bon lorsqu'on se porte aussi mal. Désolation,
car après la clameur populaire pour "qu'ils s'en aillent tous",
qui résonnait comme une promesse de rénovation de la classe
politique, voilà qu'aujourd'hui se disputent la présidence
des personnages qui, depuis toujours, occupaient au gouvernement des fonctions
diverses. Preuve en est l'éternel retour de l'ex-président
Carlos Menem.
Argentine - Election présidentielle: la droite économique a deux fers au feu
BUENOS AIRES / MADRID, samedi 26 avril 2003 (latinreporters.com) - Pro-américain
et néo-libéral, Carlos Menem représente l'aile droite
du péronisme. Les milieux d'affaires ne seraient pas fâchés
de sa victoire. Ils s'inquiètent néanmoins du fort indice
de rejet que soulève dans l'opinion l'ex-président, favori
au premier tour, mais qui risquerait d'être battu au second, quel
que soit son adversaire. C'est peut-être pourquoi les milieux économiques et les
médias qui les représentent ont misé aussi sur l'ex-ministre
des Finances Ricardo Lopez Murphy, contribuant à sa surprenante
ascension dans les sondages.
Argentine-Interview Carlos Menem, favori 1er tour élection présidentielle: "honorer la dette"
BUENOS AIRES, vendredi 25 avril 2003 (latinreporters.com) - "Honorer
la dette publique" pour rendre confiance aux investisseurs,
"complémentarité du Mercosur et de l'ALCA" dans le cadre d'une
union continentale des Amériques "de l'Arctique à l'Antarctique",
voilà les points forts de l'interview que nous a accordée
Carlos Menem, favori du premier tour, le 27 avril, de l'élection présidentielle.
L'inusable ex-président péroniste gouverna déjà l'Argentine de
1989 à 1999.
Argentine - Le nouveau président ne sera sans doute élu qu'au second tour
BUENOS AIRES, lundi 31 mars 2003 (latinreporters.com) - A cause surtout
de la division des péronistes, le successeur du président
argentin Eduardo Duhalde ne sera sans doute pas élu le 27 avril,
date du premier tour du scrutin présidentiel, mais au second tour
prévu pour le 18 mai.
Argentine-élection présidentielle le 27 avril: nouvelle politique et nouvelle gouvernabilité
BUENOS AIRES, lundi 31 mars 2003 (NuevaMayoria.com) - Après l'élection
présidentielle du 27 avril, l'Argentine affrontera dans un nouveau contexte la succession
du président Eduardo Duhalde. La nouvelle politique sera marquée par une
incertitude exceptionnelle, les séquelles de la détérioration
institutionnelle laissée par la crise, la perspective d'un gouvernement faible et
l'absence d'idées claires et de plans soutenables pour faire face
à la prochaine transition.