Colombie: l'Europe condamne à son tour "la guérilla terroriste"
BOGOTA, samedi 23 février 2002 (latinreporters.com) - C'est comme
si Che Guevara, symbole romantique de la révolution, venait de mourir
une seconde fois. Car l'offensive militaire sans précédent
qui frappe depuis jeudi en Colombie la guérilla marxiste des FARC
ne soulève que des applaudissements, parallèlement à
quelques regrets et craintes humanitaires. Pire encore pour les insurgés
héritiers spirituels du "Che": les voilà traités de
"terroristes" par des gouvernements européens d'ordinaire complaisants
envers les révolutions dites de gauche. Le monde a donc vraiment
changé depuis les attentats islamistes du 11 septembre dernier contre
les Etats-Unis.
La Colombie rompt le processus de paix avec la guérilla marxiste
BOGOTA, jeudi 21 février 2002 (latinreporters.com) - Le président
conservateur colombien Andres Pastrana a annoncé mercredi soir dans
un message radio-télévisé la rupture du processus
de paix entamé en janvier 1999 avec la guérilla marxiste
des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, 17.000
combattants). Le chef de l'Etat a indiqué avoir donné ordre
à l'armée de récupérer à partir de minuit,
soit dès ce jeudi à 00h00, la zone démilitarisée
de 42.000 km2 (la superficie de la Suisse) cédée aux FARC
en novembre 1998 dans l'espoir, désormais vain, d'y négocier
la fin d'une guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1964.
Argentine, Venezuela et Colombie déstabilisent l'Amérique du Sud
QUITO, mardi 19 février 2002 (latinreporters.com) - L'ampleur
des crises à la fois politiques, économiques et sociales
qui frappent l'Argentine, la Colombie et le Venezuela, soit 30% des 350
millions d'habitants de l'Amérique du Sud (sans donc compter l'Amérique centrale
ni le Mexique), fait peser l'incertitude
sur l'ensemble de ce sous-continent où domine la pauvreté.
La démocratie formelle qui a succédé aux dictatures
militaires dans cette région du monde ne suscite plus l'enthousiasme.
Favorisé par les crises et les alimentant à la fois, le retour
au populisme, antichambre de la dictature, semble le danger le plus immédiat.
Colombie: casques bleus de l'ONU contre la guérilla?
BOGOTA, mercredi 30 janvier 2002 (latinreporters.com) - Le libéral dissident Alvaro
Uribe Velez est propulsé en tête
des sondages pour l'élection présidentielle du 26 mai publiés
mercredi à Bogota. Sa fermeté à l'égard de
la violence de la guérilla marxiste, qu'il envisage de
combattre avec des forces internationales sous l'égide
des Nations unies (ONU), explique la popularité de ce candidat indépendant
menacé de mort par les rebelles. Comme lui, 90% des Colombiens estiment négatifs les avantages octroyés depuis trois
ans à la guérilla par le président conservateur Andres Pastrana, dont les
efforts inutiles de paix, appuyés par l'ONU et l'Union européenne,
ont aggravé le conflit.
Colombie: négociation pour signer en avril un cessez-le-feu avec la guérilla
BOGOTA, lundi 21 janvier 2002 (latinreporters.com) - Une date précise
pour la signature d'un accord de cessez-le-feu, le 7 avril prochain, a
été fixée dimanche soir par le gouvernement colombien
et la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires
de Colombie). Il s'agit du premier pas sérieux vers la fin d'une
guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts et déplacé
au moins deux millions de personnes depuis 1964 en Colombie. Les compensations politiques
escomptées par la guérilla constitueront
néanmoins un obstacle important sur le chemin d'une paix définitive.
Bush: après l'Afghanistan, retour aux Amériques (et en Colombie)
WASHINGTON / QUITO, jeudi 17 janvier 2002 (latinreporters.com) - En
début de mandat, le président des Etats-Unis George W. Bush
prétendait que "ce siècle sera le siècle des Amériques".
Les attentats terroristes du 11 septembre contre New York et Washington,
puis l'offensive américaine en Afghanistan ont bousculé cette
priorité. Mais au siège de l'Organisation des Etats américains
(OEA), dans un discours télévisé retransmis de Washington
vers l'Amérique latine, le président Bush a voulu reprendre
en mains le destin du continent, se posant en chef de guerre antiterroriste
et en pourfendeur du protectionnisme.
Colombie: relance du processus de paix avec la guérilla
BOGOTA, lundi 14 janvier 2002 (latinreporters.com) - En acceptant notamment et surtout de négocier rapidement un cessez-le-feu,
la guérilla marxiste colombienne des FARC a stoppé l'escalade
militaire quatre heures avant l'expiration, lundi à 21h30, de l'ultimatum
du président Andres Pastrana. Treize mille soldats sur pied de guerre n'ont donc pas envahi la zone
démilitarisée cédée à la guérilla
depuis trois ans.
Colombie: la fin du processus de paix avec la guérilla favorisera... la paix!
BOGOTA, lundi 14 janvier 2002 (latinreporters.com) - La médiation
de l'ONU a échoué. Le président colombien
Andres Pastrana a confirmé son ultimatum lancé à la
guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires
de Colombie) pour qu'elle évacue la zone démilitarisée
de 42.000 km2 (la superficie de la Suisse) cédée aux insurgés
il y a trois ans dans l'espoir avorté de mettre fin à près
de 40 ans de guerre civile. La guérilla a annoncé
son retrait. Le processus de paix avait renforcé les rebelles, mais
son échec les affaiblira. La pacification de la Colombie en sera
facilitée, malgré une possible flambée de violence
dans l'immédiat.
Colombie-Ultimatum à la guérilla: 48 h pour quitter "la zone de détente"
BOGOTA, jeudi 10 janvier 2002 (latinreporters.com) - L'armée
colombienne est en état d'alerte. Dans un discours télévisé
à la nation, le président Andres Pastrana a annoncé
mercredi soir la rupture de trois ans de négociations avec la guérilla
marxiste des FARC, les Forces Armées révolutionnaires de
Colombie, qui comptent 17.000 combattants bien armés. Le président leur a adressé un ultimatum de 48 heures pour quitter une zone surnommée
parfois "l'Afghanistan colombien", que l'armée devra peut-être
reconquérir. La mobilisation internationale contre le terrorisme
a précipité cette rupture.
Colombie: le petit Andres Felipe meurt sans revoir son père prisonnier de la guérilla
Bogota, mardi 18 décembre 2001 (latinreporters.com) -
Le petit Andres Felipe Perez, 12 ans, est mort mardi sans avoir réalisé son
rêve le plus cher: revoir son père, prisonnier de la guérilla, avant d'être
emporté par le cancer qui le rongeait depuis plusieurs années.
La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires
de Colombie (FARC) est restée insensible aux appels du garçonnet,
de sa famille et de la société colombienne. La Colombie est choquée par
la cruauté de cette guérilla qui se fait appeler "armée du peuple". A entendre
les insultes des Colombiens, on a l'impression que cette armée-là
vient aujourd´hui de perdre définitivement la guerre.
Colombie: "maudit pays imaginaire" des enfants martyrs
QUITO, samedi 8 décembre 2001 (latinreporters.com) - La guerre
civile colombienne n'épargne pas les enfants. Depuis près de quarante ans,
chaque année, des centaines de petits Colombiens meurent sous les balles, sont
séquestrés contre rançon ou enrôlés de force dans la
guérilla. A la sauvagerie des hommes s'ajoute parfois la cruauté de la
nature. Sous la plume poétique de Catalina Guerra, sans même être nommés, Omayra et
Andres Felipe, une fillette et un garçonnet de douze ans chacun, deviennent
les symboles des enfants martyrs colombiens.
Colombie: un enfant mourant réclame son père prisonnier de la guérilla
BOGOTA, 30 novembre 2001 (latinreporters.com) - Pour Andres Felipe Perez,
garçonnet colombien de 12 ans, le plus beau cadeau de Noël
serait de revoir son père, un sous-officier de police prisonnier
depuis 22 mois de la guérilla des Forces armées révolutionnaires
de Colombie (FARC, marxistes). Cette Noël 2001 sera sans doute la
dernière d'Andres Felipe, atteint d'un cancer en phase terminale.
L'insensibilité des chefs de la guérilla émeut la
presse colombienne et internationale. A partir de cette page de latinreporters.com,
une pétition humanitaire peut être envoyée aux commandants
des FARC.
Narcoterrorisme: le problème de la guérilla colombienne s'internationalise davantage
BOGOTA, 27 octobre 2001 (latinreporters.com) - Le narcotrafic et les
actes terroristes imputés aux mouvements armés illégaux
colombiens sont versés par les Etats-Unis au dossier brûlant
du narcoterrorisme mondial. La guérilla marxiste des Forces armées
révolutionnaires de Colombie (FARC, 17.000 combattants) est particulièrement
dans le collimateur américain. Tant Washington que son ambassadrice
à Bogota, Anne Patterson, comparent publiquement les FARC, que financerait
essentiellement la cocaïne, au mouvement islamiste d'Oussama ben Laden,
accusé de commercialiser l'héroïne afghane.
Colombie: enquête parlementaire sur la complaisance du président Pastrana envers la guérilla
BOGOTA, 25 octobre 2001 (latinreporters.com) - La Chambre des représentants
de Colombie a ouvert une enquête préliminaire afin de déterminer
si le président de la République, Andres Pastrana, a omis
ou non de faire respecter la loi dans l'enclave démilitarisée,
appelée "laboratoire de paix", qu'il a cédée en novembre
1998 à la guérilla marxiste des FARC (Forces armées
révolutionnaires de Colombie, 17.000 combattants).
Washington menace d'utiliser la force contre les "terroristes" colombiens
WASHINGTON / BOGOTA, 16 octobre 2001 (latinreporters.com) - "L'usage
de la puissance militaire, comme en Afghanistan, si nécessaire"
pourrait être décidé par les Etats-Unis contre les
trois organisations colombiennes, dont deux guérillas de gauche,
figurant sur la liste des organisations considérées comme
terroristes par Washington. La menace a été lancée
lundi dans la capitale américaine par Francis Taylor, coordinateur
de la lutte antiterroriste au département d'Etat.
Guérilla colombienne (FARC): "Nous voulons gouverner, non cogouverner"
BOGOTA, 5 octobre 2001 (latinreporters.com) - "Nous voulons gouverner,
non cogouverner. Nous allons reconstruire le pays et ce ne pourra pas
être avec l'oligarchie actuelle, qui doit abandonner le pouvoir"
déclare Simon Trinidad, nom de guerre de l'un des chefs rebelles
engagés dans la négociation entre le gouvernement colombien
et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC,
marxistes), la plus puissante guérilla du pays, forte de 17.000
combattants.
Guerre internationale antiterroriste: les Etats-Unis comparent les FARC de Colombie à ben Laden
WASHINGTON / BOGOTA, 3 octobre 2001 (latinreporters.com) - Les principales
organisations humanitaires et la communauté internationale ont vivement
critiqué la guérilla marxiste colombienne des FARC (Forces
armées révolutionnaires de Colombie, 17.000 combattants),
qui a assassiné le week-end dernier une ex-ministre de la Culture
et empêché, sous la menace des armes, une manifestation pacifiste
d'un candidat à la présidence. Les Etats-Unis rappellent
qu'ils considèrent les FARC comme une organisation terroriste pouvant,
comme celle d'Oussama ben Laden, "affecter globalement" les intérêts
américains.
La guérilla colombienne des FARC exécute une ex-ministre de la Culture
BOGOTA, 30 septembre 2001 (latinreporters.com) - Considérée
par Washington comme une organisation terroriste pouvant "affecter de manière
globale les intérêts" des Etats-Unis, la guérilla colombienne
des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes)
a assassiné l'ex-ministre colombienne de la Culture Consuelo Araujonoguera.
Les FARC l'avaient enlevée le 24 septembre.
Samedi, sous la menace des armes, la guérilla a empêché une manifestation
pacifiste vers le "laboratoire de paix" de 42.000 km2 octroyé en
1998 aux FARC par le président Andres Pastrana.
Colombie: 13.853 enlèvements en 5 ans, dont ceux de 231 étrangers
BOGOTA, 25 septembre 2001 (latinreporters.com) - Depuis 1996, 13.853
personnes -dont 231 étrangers de plus de 70 nationalités- ont été
enlevées en Colombie, la plupart par les deux guérillas de
gauche, les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie,
marxistes) et l'ELN (Armée de libération nationale, pro-cubaine).
Trente étrangers sont encore aux mains de leurs ravisseurs et douze
autres ont été assassinés par les guérilleros.
Les enlèvements contre rançon, y compris de femmes et d'enfants,
sont pour la guérilla une importante source de financement.
Guerre internationale antiterroriste: après l'Afghanistan, la Colombie dans le collimateur (Analyse)
BOGOTA / QUITO, 17 septembre 2001 (latinreporters.com) - Comme les montagnes
d'Afghanistan, refuge du terroriste saoudien Oussama ben Laden, la forêt
colombienne devrait être bientôt dans le collimateur de la
guerre internationale contre le terrorisme déclarée par les
Etats-Unis et d'autres pays occidentaux après l'attaque du 11 septembre
contre New York et Washington. La Colombie abrite, sur 42.000 km2 (la superficie
de la Suisse), la plus grande base terroriste du monde occidental. Elle
est dominée par les rebelles marxistes des FARC (Forces armées
révolutionnaires de Colombie), ennemis déclarés des
Etats-Unis et de l'économie occidentale de marché, mais amis
des terroristes irlandais de l'IRA et basques de l'ETA.
La Colombie veut un sommet mondial sur la stratégie antidrogue
BOGOTA, 7 septembre 2001 (latinreporters.com) - Un sommet mondial que
convoqueraient les Etats-Unis pour évaluer et réviser la
stratégie globale de la lutte antidrogue est réclamé
par le président colombien Andres Pastrana. La Colombie est le premier
producteur mondial de cocaïne et un important producteur d'héroïne.
Alimentant les finances des guérillas de gauche et des paramilitaires
d'extrême droite, la drogue est aujourd´hui considérée
comme le principal carburant de la guerre civile qui a fait 200.000 morts
depuis 1964 en Colombie.
Colombie: l'armée frappe la guérilla pour la forcer à négocier
BOGOTA, 27 août 2001 (latinreporters.com) - Une offensive sans
précédent de l'armée colombienne vise à forcer
la guérilla à s'engager dans de véritables pourparlers
de paix. Le chef des forces armées, le général Fernando
Tapias, affirme que gagner la guerre ne signifie pas exterminer tous les rebelles, mais les affaiblir jusqu'à ce qu'ils
comprennent que la négociation est la meilleure issue. Plus
de 2.200 guérilleros des FARC (Forces armées révolutionnaires
de Colombie), soit 14% des effectifs de cette guérilla marxiste,
étaient toujours encerclés dimanche dans le sud-est colombien
par 6.000 soldats munis de viseurs nocturnes et appuyés
par une armada d'hélicoptères.
Colombie: pour une légalisation internationale de la drogue
BOGOTA, 18 août 2001 (latinreporters.com) - Premier producteur
mondial de cocaïne, la Colombie, par la voix de Carlos Holguin, président
du directoire du Parti Conservateur qui gouverne le pays, propose un accord
national et international pour légaliser la drogue. Selon lui, "plus
la drogue est prohibée, plus son commerce est lucratif". La Colombie
abrite les deux tiers des plantations de coca de la planète. Sa
production annuelle de près de 600 tonnes de cocaïne est exportée
pour 80% vers les Etats-Unis. Le contrôle de la cocaïne est
devenu l'un des enjeux de la guerre civile qui ensanglante la Colombie
depuis plus de 30 ans.
La connexion FARC-IRA éloigne la paix en Colombie et en Irlande
BOGOTA, 14 août 2001 (latinreporters.com) - L'arrestation en Colombie
de trois membres de l'Armée républicaine irlandaise (IRA),
accusés de collaboration avec la guérilla colombienne, soulève
à Bogota, à Londres et en Irlande du Nord des doutes sur
la volonté réelle de paix tant de l'IRA que des guérilleros
des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes).
Dans leur pays respectif, l'IRA et les FARC sont engagées dans un
long et difficile processus de paix.
La Colombie dépénalise... la bigamie!
BOGOTA, 24 juillet 2001 (latinreporters.com) - C'est une première
mondiale: depuis ce 24 juillet à 00h00, la très catholique
Colombie tolère la bigamie. Pas seulement celle de l'homme,
comme chez les musulmans, mais aussi celle de la femme, qui peut donc en
principe multiplier les époux. En vigueur depuis ce jour et sans
distinction de sexe, le nouveau code pénal colombien ne sanctionne
en effet plus la bigamie. L'Eglise n'apprécie pas.
Colombie: erreur politique de la guérilla, qui viole l'immunité de l'ONU
BOGOTA, 21 juillet 2001 (latinreporters.com) - La guérilla des Forces armées révolutionnaires
de Colombie (FARC, marxistes) a mis en danger la participation de la communauté
internationale au processus de paix en enlevant successivement un ex-gouverneur
local qui voyageait dans un véhicule de l'Organisation des nations
unies (ONU) et trois coopérants allemands. L'Association latino-américaine
pour les droits de l'homme, d'ordinaire compréhensive envers
la guérilla colombienne, en déduit que "les FARC ressemblent
de plus en plus à une bande terroriste".