GUATEMALA CITY, mardi 10 juin 2003 - Guatemala: le général Ríos Montt brigue
la présidence malgré l'interdit frappant les putschistes. En dépit d'un
interdit constitutionnel, contre lequel il va recourir pour la
troisième fois, le général José Efraín Ríos Montt,
âgé de 77 ans et président actuel du Congrès des
députés, a été désigné le
25 mai dernier candidat aux élections présidentielles du
9 novembre prochain par le parti dont il est le fondateur et le secrétaire
général. Dimanche, le général prononçait
son premier discours de campagne électorale à Totonicapan,
ville de l'ouest du Guatemala. BUENOS AIRES, vendredi 6 juin 2003 - Argentine - Le président Kirchner face
à son heure de bâtir un pouvoir. Le contexte
politique de l'arrivée de Nestor Kirchner au pouvoir est assez particulier
et requiert par conséquent un regard particulier. Les métaphores
du passé ne vont pas nécessairement nous aider à comprendre
un présent inédit. Il est certain que Kirchner affronte un scénario
complexe. Il assume la présidence avec seulement 22% des votes, dont la majorité
lui est "prêtée" par le "duhaldisme". Et il est aussi certain
que le "kirchnerisme" n'a pas d'appuis propres dans les Chambres législatives.
Mais d'autres caractéristiques excédentaires entourant son
arrivée peuvent compenser ce déficit. MADRID, mercredi 4 juin 2003 - Le monde est le nouveau théâtre
d'opérations de l'OTAN, qui se pose à la fois en bouclier et
en épée planétaires de l'Occident. Réunis mardi et mercredi à
Madrid, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance atlantique se sont en effet
déclarés "prêts à soutenir ou à diriger des opérations
et à déployer des forces, là où l'Alliance
en aura décidé ainsi, pour assurer notre sécurité
commune". Ce saut historique au-delà des frontières de l'OTAN
devrait surtout favoriser la lutte contre la prolifération des armes
de destruction massive (ADM) et contre le terrorisme international, principal
ennemi commun, selon les alliés, depuis l'extinction apparente du
péril soviétique. MADRID, jeudi 29 mai 2003 - Espagne: la justice transforme un bâtard en Altesse royale.
MADRID, lundi 26 mai 2003 - Espagne - Élections municipales et régionales:
avance socialiste, mais victoire politique d'Aznar malgré la guerre d'Irak. C'est
haut la main que le conservateur José Maria Aznar, président du gouvernement
espagnol, et son Parti populaire (PP) ont passé dimanche leur premier
test électoral après leur appui controversé à
la guerre en Irak et leur gestion polémique de la marée noire
du pétrolier Prestige. Légèrement devancé en
voix par les socialistes, le PP conserve l'essentiel de son pouvoir municipal
et régional. Une troisième victoire consécutive du PP aux
législatives, l'an prochain, en devient une hypothèse raisonnable.
MADRID, vendredi 23 mai 2003 - Espagne: premières élections après la
guerre en Irak et la marée noire du Prestige. La guerre en Irak,
soutenue contre son opinion publique par le président du gouvernement
espagnol, le conservateur José Maria Aznar, et la gestion désastreuse
de la marée noire du pétrolier Prestige sont soumises pour
la première fois au verdict des urnes. Le terrorisme islamiste,
le séparatisme basque et la bataille pour la mairie emblématique de
Madrid sont également au centre des élections municipales
et régionales espagnoles du dimanche 25 mai. Ces dossiers nationaux
et internationaux dominent les enjeux locaux, faisant de ces élections
les primaires des législatives de 2004. QUITO, mardi 20 mai 2003 - Equateur - Châtiments corporels: justice
indienne et justice des blancs. Ce matin-là,
Elena, à moitié dénudée, est fouettée
en place publique. Son bourreau a le visage dissimulé par une cagoule.
“Qui es-tu, d’où viens-tu, que faisais-tu sur notre territoire ?”
crie-t-il... BUENOS AIRES, jeudi 15 mai 2003 - Argentine : Kirchner président - Menem s'est
retiré du second tour de l'élection présidentielle. Gouverneur de
la province de Santa Cruz, le péroniste de centre gauche Nestor
Kirchner, 53 ans, sera proclamé président de la République
argentine le 25 mai pour un mandat de quatre ans. Son adversaire néolibéral,
l'ex-président péroniste Carlos Menem, a jeté l'éponge
mercredi soir. Son retrait de la course à la présidence rend
inutile le second tour de l'élection présidentielle prévu
pour le 18 mai. L'annulation légale du second tour prive M. Kirchner
d'un triomphe annoncé par les sondages et ternit d'emblée
son autorité et sa présidence, à laquelle ne sera
associée que son score de 22% obtenu au premier tour. MADRID, vendredi 9 mai 2003 - Des intellectuels, dont Günter Grass, accusent
nationalistes et Église basques de "l'impunité morale" d'assassinats de l'ETA.
Vingt-trois mandataires politiques, dont
quinze conseillers municipaux, socialistes ou conservateurs du Parti populaire qui gouverne
l'Espagne ont été assassinés depuis 1995 par les séparatistes basques
de l'ETA. Une multitude d'autres sont menacés de mort. Le Pays basque est l'unique
région de l'Union européenne où des gardes du corps protègent
des dizaines d'élus du peuple. Un manifeste de douze intellectuels
de renommée mondiale, appuyés par l'écrivain allemand
Günter Grass, prix Nobel de littérature, accuse le nationalisme
et l'Église basques de "favoriser l'impunité morale" des
"mercenaires de l'ETA". WASHINGTON / MADRID, jeudi 8 mai 2003 - Retombée guerre Irak: les Etats-Unis
déclarent terroriste le parti indépendantiste basque Batasuna. Les Etats-Unis
ont fait un cadeau politique remarqué au président du gouvernement
espagnol, José Maria Aznar -l'un de leurs alliés dans la
guerre en Irak- en incluant dans leur liste de groupes terroristes le parti
indépendantiste basque Batasuna, façade politique des séparatistes
armés de l'ETA. Ce succès diplomatique de M. Aznar pourrait
l'aider à convaincre les Espagnols, majoritairement très
hostiles à l'ETA, du bien-fondé de son alliance impopulaire
avec les Etats-Unis en Irak. José Maria Aznar s'est prononcé
aux Nations unies en faveur d'une liste universelle des groupes terroristes.
PARIS / MADRID, mardi 6 mai 2003 - Cuba après la dure répression des
dissidents: le peuple, avenir de l'île? Mars et avril 2003 seront peut-être
un jour inscrits dans les livres
d’histoire cubains. On racontera alors aux écoliers comment,
peu avant la semaine sainte, Cuba a connu quatre semaines diaboliques, une des
plus intenses vague de répression politique jamais lancée
sur l’île. Fidel Castro a ainsi réaffirmé
son emprise sur le destin des Cubains. Cuba ressemble chaque jour
un peu plus à un bateau ivre piloté par un commandant qui
a sombré dans la folie. Après un printemps désastreux
pour la dissidence, va-t-on assister à une mutinerie d’une société
cubaine poussant son capitaine hors du navire? MADRID, jeudi 1er mai 2003 - Défense européenne: l'Espagne qualifie le
mini-sommet de Bruxelles de "facteur de division". Qualifiée officiellement
à Madrid de "facteur de division" et "d'aventure" lancée
par des pays désormais "insignifiants", la mini-Europe de la défense
ébauchée mardi à Bruxelles par la France, l'Allemagne,
la Belgique et le Luxembourg est critiquée en Espagne même
par des adversaires de la guerre en Irak. Que les quatre pays du mini-sommet
de Bruxelles soient précisément les seuls adversaires européens
ou presque de cette guerre accentuerait le caractère polémique
de leur initiative prise, dit-on à Madrid, en marge de l'Alliance
atlantique et de l'Union européenne. BUENOS AIRES, mardi 29 avril 2003 - Argentine: duel péroniste Menem-Kirchner et
choix apparent de société au second tour de l'élection
présidentielle. Etonnant animal
politique, l'ex-président péroniste et néolibéral Carlos
Menem, 72 ans, a remporté dimanche le premier tour de l'élection
présidentielle argentine avec 24,36% des voix. Le 18 mai, un péroniste
de centre gauche, Nestor Kirchner, crédité avant-hier de
21,99% des suffrages, sera son adversaire lors d'un second tour inédit
dans l'histoire électorale argentine. Entre le libéralisme
pro-américain de Carlos Menem et l'apparent égalitarisme
nationaliste de Nestor Kirchner, les Argentins pourront croire à
un choix de société, même si le péronisme, considéré
globalement, est déjà le grand vainqueur du scrutin présidentiel.
BUENOS AIRES, samedi 26 avril 2003 - Argentine: l'élection
présidentielle la plus incertaine de l'histoire. Plus de 25
millions d'Argentins sont appelés aux urnes pour élire ce
dimanche le chef de l'Etat qui succèdera au président intérimaire
Eduardo Duhalde. Cette élection apporte espoir et désolation. Espoir, car un
changement peut toujours être bon lorsqu'on se porte aussi mal. Désolation,
car après la clameur populaire pour "qu'ils s'en aillent tous",
qui résonnait comme une promesse de rénovation de la classe
politique, voilà qu'aujourd'hui se disputent la présidence
des personnages qui, depuis toujours, occupaient au gouvernement des fonctions
diverses. Preuve en est l'éternel retour de l'ex-président
Carlos Menem. BUENOS AIRES / MADRID, samedi 26 avril 2003 - Argentine - Election présidentielle:
la droite a deux fers au feu. Pro-américain
et néo-libéral, Carlos Menem représente l'aile droite
du péronisme. Les milieux d'affaires ne seraient pas fâchés
de sa victoire. Ils s'inquiètent néanmoins du fort indice
de rejet que soulève dans l'opinion l'ex-président, favori
au premier tour, mais qui risquerait d'être battu au second, quel
que soit son adversaire. C'est peut-être pourquoi les milieux économiques et les
médias qui les représentent ont misé aussi sur l'ex-ministre
des Finances Ricardo Lopez Murphy, contribuant à sa surprenante
ascension dans les sondages. BUENOS AIRES, vendredi 25 avril 2003 - Argentine-Interview de Carlos Menem, favori
du 1er tour de l'élection présidentielle: "honorer la dette publique"
pour rendre confiance aux investisseurs,
"complémentarité du Mercosur et de l'ALCA" dans le cadre d'une
union continentale des Amériques "de l'Arctique à l'Antarctique",
voilà les points forts de l'interview que nous a accordée
Carlos Menem, favori du premier tour, le 27 avril, de l'élection présidentielle.
L'inusable ex-président péroniste gouverna déjà l'Argentine de
1989 à 1999. MADRID, mercredi 23 avril 2003 - Guerre Irak et Espagne: "brouillon" d'arme de
destruction massive... de la démocratie. Justification
de la guerre américano-britannique contre la dictature de Saddam
Hussein, les armes de destruction massive restent néanmoins introuvables
jusqu'à ce jour en Irak. Curieusement, c'est en Espagne, dont le
gouvernement conservateur de José Maria Aznar a appuyé politiquement
et logistiquement l'invasion de l'Irak -entre autres au nom de la démocratie-
que surgit un risque de destruction massive... de la démocratie.
Manifester en Espagne contre la guerre sera-t-il bientôt passible
de prison, comme le prévoit un "brouillon" législatif?
MADRID, dimanche 13 avril 2003 - Cuba - Castro exécute et condamne des dissidents:
peur ou réplique à la guerre en Irak? C'est à
Cuba, lors de la "crise des missiles" de 1962, que faillit éclater
la première guerre préventive de l'histoire contemporaine.
Aujourd'hui, en accroissant soudain la répression dans son île
-trois dissidents exécutés et 75 autres condamnés
à un total de 1.454 années de prison- le président
cubain Fidel Castro trahit-il sa peur d'une instabilité de son régime
ou signifie-t-il qu'il ne serait pas impressionné par la guerre
dite préventive des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne en Irak?
Fidel Castro estimait samedi que son pays est confronté à
des "provocations" de Washington visant à déboucher sur "une
agression militaire". LA HAVANE, jeudi 10 avril 2003 - Cuba: 1.454 années de prison pour 75 dissidents.
Le ministre cubain des Relations extérieures, Felipe Perez Roque, a déclaré
mercredi soir à La Havane que 75 dissidents, qu'il a qualifiés
de "mercenaires au service des Etats-Unis", ont été condamnés
ces derniers jours à des peines comprises entre 6 et 28 années
de prison à l'issue de 29 procès. Les 75 condamnations totalisent 1.454 ans de
prison. LA HAVANE, mardi 8 avril 2003 - Dissidents condamnés à Cuba: Castro
profiterait de la guerre en Irak pour accentuer la répression. Au moins 33 des
78 dissidents anticastristes arrêtés à Cuba en mars
dernier ont été condamnés hier a des peines de 12
à 25 ans de prison. Prononcées à l'issue de jugements
sommaires, ces sentences frappent notamment le poète et journaliste
Raul Rivero et Hector Palacios, promoteur du Projet
Varela de démocratisation du régime cubain. Pour accentuer
soudain la répression politique, le président Fidel Castro aurait, selon les
milieux dissidents, misé sur l'éloignement de l'attention médiatique
mondiale, monopolisée par la guerre en Irak. MADRID, lundi 7 avril 2003 - L'Espagne numéro deux européen du piratage
de software informatique. Avec 49 % de
ses logiciels utilisés illégalement, soit pratiquement un
sur deux, l'Espagne détient un taux de piratage de software informatique
qui n'est surpassé en Europe que par la Grèce (64%). La moyenne
continentale européenne est de 37%, à peine un peu moins
que la moyenne mondiale (40%). MADRID, dimanche 6 avril 2003 - Cuba: flashs politico-touristiques... "Fidel Castro
me rappelle Giscard d'Estaing". "Fidel Castro, lui
qui prit le pouvoir à une époque où Khrouchtchev et
Eisenhower dirigeaient les deux grandes puissances de l’époque,
est toujours là. C’est au moins une raison pour laquelle Cuba reste
une curiosité". Philippe Herriau justifie
ainsi dans son carnet de route cubain sa récente visite à
la grande île des Antilles. Une excursion politico-touristique ponctuée
de flashs sur La Havane, Trinidad et Vinales. Et que Fidel Castro y côtoie soudain Giscard
d'Estaing n'est pas la moindre des surprises. BUENOS AIRES, lundi 31 mars 2003 - Argentine: le nouveau président ne sera sans
doute élu qu'au second tour. A cause surtout
de la division des péronistes, le successeur du président
argentin Eduardo Duhalde ne sera sans doute pas élu le 27 avril,
date du premier tour du scrutin présidentiel, mais au second tour
prévu pour le 18 mai. BUENOS AIRES, lundi 31 mars 2003 - Argentine-élection présidentielle le 27
avril: nouvelle politique et nouvelle gouvernabilité. Après l'élection
présidentielle du 27 avril, l'Argentine affrontera dans un nouveau contexte la succession
du président Eduardo Duhalde. La nouvelle politique sera marquée par une
incertitude exceptionnelle, les séquelles de la détérioration
institutionnelle laissée par la crise, la perspective d'un gouvernement faible et
l'absence d'idées claires et de plans soutenables pour faire face
à la prochaine transition. MADRID, mercredi 26 mars 2003 - Guerre Irak: missile basque contre le roi Juan Carlos Ier
d'Espagne. C'est un véritable missile politique qu'a lancé mardi à
Madrid contre le roi Juan Carlos, au Congrès des députés, le Parti
nationaliste basque (PNV). Il reproche au souverain espagnol de "n'être pas sensible
à la clameur de la rue" contre la guerre anglo-américaine
en Irak. Cette guerre est soutenue par le gouvernement conservateur de
José Maria Aznar. Jamais depuis son couronnement, en 1975 après
la mort du général Franco, Juan Carlos Ier n'avait été
critiqué à la tribune des Cortes (Parlement).
SANTIAGO DU CHILI, dimanche 23 mars 2003 - Chili et guerre contre l'Irak: entre la paix et
le TLC (Traité de libre commerce). Les
bombes tombent sur l'Irak et la diplomatie a échoué dans
sa tentative d'aboutir à une solution pacifique d'une crise à
laquelle, semble-t-il, aucun plan américain ne prévoyait
une issue heureuse. En n'appuyant pas au Conseil de sécurité
la voie des armes, le Chili a sans doute gagné le respect de la
communauté internationale, y compris des Etats-Unis, partisans de
la guerre, mais qui vont devoir considérer que le Chili, partenaire
commercial intéressant, n'est pas nécessairement un associé complaisant.
MADRID, mardi 18 mars 2003 - L'Espagne en guerre contre l'Irak de Saddam Hussein: les
raisons de José Maria Aznar. L'alignement impopulaire
du gouvernement conservateur espagnol de José Maria Aznar sur les
Etats-Unis dans la guerre contre Saddam Hussein repose sur de multiples
facteurs qui vont au-delà du dossier irakien. Lutte contre le terrorisme, réaction
aux prétentions hégémoniques
de l'axe Paris-Berlin en Europe, foi en un euro-atlantisme, horizon historiquement
ibéro-américain, sauvegarde des frontières méridionales
de l'Espagne et espoir de mieux faire entendre sa voix sont autant de raisons qui poussent
Madrid vers Washington. MADRID, vendredi 14 mars 2003 - Irak - Amérique latine: aspects politiques
et économiques de la guerre contre Saddam Hussein. Leur mobilisation
militaire contre l'Irak de Saddam Hussein éloigne davantage les
Etats-Unis des préoccupations politiques, économiques et
sociales des pays d'Amérique latine, qui s'en trouvent davantage
menacés d'instabilité. Sur un plan géopolitique, le
désordre diplomatique mondial provoqué par le dossier irakien
confronte les nations latino-américaines au dilemme de se joindre
ou non aux efforts d'une grande partie de l'Europe et du reste du monde
visant à limiter l'hégémonie des Etats-Unis.
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